Des élèves à la langue bien pendue et c’est heureux!

Cette année, les classes de 11e année du collège secondaire de Moudon-Lucens et environs ont pu renouer avec une journée de débat «normale». Elles s’y sont montrées diablement motivées et concentrées pour tenter de décrocher une place pour la finale régionale qui se déroulera à Corsier-sur-Vevey le 4 février et, qui sait, pour la finale suisse à Berne agendée aux 31 mars et 1er avril.

Mais avant d’oser espérer un destin régional, puis national, les volontaires devaient se mesurer sur plusieurs tours et aborder en une demi-heure de préparation, avec l’aide de leurs coachs, des sujets aussi différents que: faut-il reconstruire des centrales nucléaires afin d’assurer l’approvisionnement en électricité de la Suisse? Dans le canton de Vaud, faut-il supprimer les camps de ski durant la scolarité obligatoire? Ou encore, faut-il interdire les trottinettes électriques en Suisse? Le sujet de la finale étant: faut-il relever l’âge de la retraite pour toutes et tous à 67 ans en Suisse?

Les participants étaient jugés, dans les tours intermédiaires, par des représentants de la direction de l’établissement, des personnalités extérieures comme la syndique de Moudon Carole Pico ou encore Sébastien Jung, municipal lucensois, et des enseignants, alors que lors de la finale, seuls les jurés extérieurs à l’établissement ont eu la lourde tâche de faire plaisir ou de décevoir. Heureusement, les quatre qualifiés pour la finale pourront défendre leurs chances lors de la finale régionale. Mais comme dans toute compétition, il faut un ou une gagnante et la dernière passe d’armes a livré le verdict suivant: 1re Lydia Palermo, 2e Ella Pleines, 3e Matilde Delay et 4e Luca Fucci.

Une chose est sûre, les profs de français avaient préparé cette journée avec leurs élèves et ces derniers se sont montrés à la hauteur de l’enjeu. Arguments, éloquence, utilisation du français et pouvoir de persuasion étaient en ligne de mire et ces jeunes ont été épatants. Ils l’ont été d’autant plus que leur position vis-à-vis du sujet à débattre était tirée au sort et que la plupart d’entre eux ont dû argumenter et se montrer persuasifs alors qu’ils n’épousaient pas la cause qui leur avait été attribuée.