Logo

Actualité

Deux continents et un bonheur partagé d’enseigner et de se rencontrer

Trois directeurs d’écoles rwandaises ont été invités à découvrir les institutions scolaires de la région. Des rencontres qui ont enrichi les directeurs qui les ont accueillis, les enseignants et les enfants.

C’est à Moudon que les protagonistes de cette aventure se sont retrouvés pour répondre à quelques questions. Devant, de g. à dr. Odette Mukamani, directrice d’école et Valérie Maeder, artisane de ce voyage pour DM. Au second plan, les directeurs d’établissement Gérald Morier-Genoud, Samuel Baziruwiha, Xavier Nicod et Félix Muhire Isonga. Ne pouvant se libérer, manque sur la photo, Philippe Berdoz.Photo ludmila glisovic

Ludmila  Glisovic

Ludmila Glisovic

24 novembre 2022 à 01:00

Dans le cadre d’un échange, trois directeurs d’école rwandais sont arrivés dans la Broye fin octobre pour passer un mois auprès de trois directeurs d’établissement scolaire de la région, Xavier Nicod, directeur des écoles de l’Etablissement de Granges et environs, Philippe Berdoz, directeur de l’Etablissement secondaire de Payerne et environs et de Gérald Morier-Genoud, directeur de l’Etablissement primaire et secondaire du Jorat. Organisé par l’association Dynamique dans l’échange (DM) qui accompagne le programme Education de l’Eglise presbytérienne au Rwanda, ce voyage a permis aux uns comme aux autres de découvrir des univers différents, mais où l’éducation l’emporte sur toute autre considération.

Des classes surpeuplées

80 élèves par classe dans l’école de Félix Muhire Nshima, directeur du collège de Runda Isonga, 78 dans celle de Samuel Baziruwiha, directeur à Rugango et 51 dans celle d’Odette Mukamani. «Je suis dans une région un peu moins peuplée», explique Odette Mukamani pour expliquer cette différence. Alors qu’en Suisse, à partir de 20 élèves, on commence à se sentir à l’étroit.

Face à cette réalité africaine, Gérald Morier-Genoud constate que «les échanges d’expériences sont passionnants». «Notre univers scolaire est d’une part complexe et d’autre part nous sommes gâtés en Suisse. On pourrait être plus performant en revenant à des choses plus simples. Cette rencontre nous permet de prendre du recul», ajoute-t-il.

Un programme intense

Avec un programme marathon, les directeurs rwandais ont découvert de nombreux aspects de la Suisse: salles de classe, appuis scolaires, séance municipale, Salon des métiers, etc. Outre les moyens matériels et de soutien mis à disposition des enseignants et de leurs élèves, ce qui marque les esprits des trois invités est le côté très organisé de notre pays.

«Nous sommes là pour voir si nous pouvons nous inspirer de ce qui se fait ici. Mais ce sera compliqué tant d’un point de vue culturel que financier», précise Samuel Baziruwiha qui ajoute: «Mettre les choses apprises en place, comme l’accompagnement des enseignants, demandera du temps.»

De son côté, Odette Mukamani se promet de former les enseignants pour améliorer leurs conditions de travail.

Un enrichissement

Chaque rencontre est un enrichissement. Samuel Baziruwiha cite les retraités qui préparent les adolescents à entrer dans le monde du travail. «Mettre en place un système similaire dans nos écoles pour faire découvrir diverses professions aux étudiants peut-être réalisé facilement», se réjouit Odette Mukamani, qui a trouvé particulièrement intéressant le Salon des métiers et qui a décidé de s’en inspirer.

Un accompagnement important

Samuel Baziruwiha a particulièrement été frappé par l’accompagnement des enfants en difficulté dans les classes par des enseignants spécialisés. «J’ai aussi trouvé passionnant de rencontrer des logopédistes ou des psychomotriciens», précise-t-il.

Félix Muhire Nshima est quant à lui surpris par tous les équipements didactiques mis à disposition des enfants de chez nous. «Avec moins de moyens et en faisant participer les enfants on peut aussi créer du matériel approprié», relève-t-il.

Un séjour certainement inoubliable

Assurément, ce séjour en Suisse restera inoubliable pour tous les protagonistes de cette aventure. Les paysages de la région, les forêts et avec un peu de chance la neige feront aussi partie des souvenirs. «Nous avons été très bien accueillis», déclarent les trois directeurs rwandais qui logent dans des familles de la région.

Ne reste plus aux directeurs suisses qu’à partir pour le Rwanda pour apprendre une autre manière de travailler auprès de leurs nouveaux amis.

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus