Louis Chalet s’est éteint

Le lundi 7 novembre, Hermenches et sa population ont pris congé, avec tristesse, en l’église de Syens, de leur ami chanteur Louis Chalet, né 22 juin 1935. Usé par le temps et atteint dans sa santé, Louis Chalet s’est éteint à l’Hôpital d’Estavayer-le-Lac, le 1er novembre.

Passionné des animaux de la ferme, de la nature, des arbres, des fleurs et des abeilles, Louis Chalet a dispensé son savoir par ses conseils appropriés. Sa vie intense l’a conduit à devenir municipal, caissier de diverses sociétés sans oublier tout son engagement pour l’art choral. Amoureux de la danse, il a aussi mené plus d’une dame de la région sur des pas de valse, de marche ou sur d’autres mélodies.

Soliste, ténor, second ténor, dans tant de chorales et de chœurs de la région, il a laissé parler son cœur à travers le timbre de sa voix.

Il y a peu encore, il disait regretter de ne plus pouvoir chanter. Son souffle devenant rare ne permettait plus à sa voix de donner l’assurance qu’il avait toujours eue jusqu’ici. Pour cette raison, il y a quelque mois, il avait cessé son activité au chœur d’hommes. Membre d’honneur des Mec’connus de la Bressonne, il a eu nombre d’égards généreux à l’endroit de cette chorale. Fautif du succès de leurs boucheries, il était à l’origine du premier cochon qui avait été bouchoyé pour fabriquer la meilleure saucisse à rôtir, connue aujourd’hui loin à la ronde. Comme par magie, il part en ayant mis au défi les Mec’connus de la Bressonne avec une partition datant de 1957, quelque peu humoristique, appelée L’Ode à la gloire du cochon interprétée lors du 20e anniversaire des Mec’connus de la Bressonne, alors qu’il quittait Hermenches en ambulance.

Cette partition s’est avérée ardue comme tant de chants d’antan qu’il avait chantés au Théâtre du Jorat ou sur d’autres planches de battoirs et de grandes salles!

«Merci à toi, ami chanteur pour ce que tu as su partager et donner de bon cœur. Personne ne partait de chez toi sans une intention, sans avoir eu un verre pour trinquer, tu étais simplement bon.

Rassure-toi, nous n’oublierons pas Odette, Jean-Loris et ta famille qui perdent aujourd’hui un parent combien précieux dont la mémoire était un puits d’informations, de chiffres, d’arbres généalogiques et encore de gentillesse.

La partition de ta Vie s’est éteinte. Celle de l’amour du chant et de l’amitié restera en nous chanteurs et habitants de ton petit village d’Hermenches, mais aussi en tous les choristes d’ici et d’ailleurs qui t’ont connu.»rm