Rock Oz’ met le feu aux poudres

Lors de la séance du Conseil communale jeudi 17 novembre (lire en page 15), l’assemblée apprenait que Rock Oz’Arènes n’aurait pas lieu à Avenches en 2023. De là à penser que le festival ne se produira pas du tout l’an prochain, le pas a été vite franchi et l’annonce faite dans les médias.

Le conseil de fondation de la manifestation a alors vivement réagi. Dans un communiqué, tout en expliquant les raisons de cette absence et que d’autres lieux qu’Avenches existent, il s’en prenait à la Municipalité en déclarant: «Une édition 2023 est loin d’être exclue, malgré cette information faussement interprétée et divulguée par la Municipalité…»

Une communication reçue 5 sur 5 par les principaux intéressés qui venaient d’accorder un soutien financier de 700 000 francs, sur 7 ans, soit le temps que Rock Oz’ puisse revenir dans les arènes après travaux. Mardi 22 novembre, la Municipalité est sortie du silence en se disant «très déçue de la communication (de la fondation) et des prises de position de la directrice artistique (dans la presse) qui sont contradictoires et ne reflètent pas les engagements et discussions entre les parties». Dans son communiqué, la Municipalité a donné des extraits d’un document intitulé «Rock Oz’Arènes 2023 - demande de report», dont la Municipalité a reçu une copie. Il y est notamment mentionné que «le conseil de fondation a bien étudié les possibilités d’implantation sur des parcelles propriétés du canton de Vaud ainsi que la faisabilité du projet dans les délais impartis pour une édition en 2023». On peut y lire aussi que «Rock Oz’Arènes en août 2023 ne pourra malheureusement plus être réalisable dans les délais nécessaires pour la mise sur pied d’un tel concept», contraignant un report de la manifestation à 2024, peut-être sur le site dit du Cigognier.

Blessée par l’attitude de la fondation, la Municipalité a «décidé de suspendre tout soutien jusqu’à nouvel avis». «Avant de pouvoir peut-être nous remettre autour de la table pour discuter, nous attendons une communication apaisée de leur part», déclarait le syndic Gaetan Aeby. A l’heure de mettre sous presse, la réponse de la fondation n’était pas encore connue.