Norah Demierre a brillé en Terre promise

Concrétiser son rêve dans le pays de la Terre promise. Le scénario du film était parfait pour Norah Demierre qui a disputé en Israël les championnats d’Europe juniors, une première sur le plan individuel dans une compétition internationale majeure pour la gymnaste de la FSG Lucens. Autant dire qu’elle en a profité pour emmagasiner un maximum d’expérience, de souvenirs et d’émotions. «Je suis super-contente de mon résultat, mais aussi de celui de l’équipe car le niveau était élevé, avec une grande concurrence», confie-t-elle.

Il y a de quoi se montrer satisfait effectivement. En prenant la 18e place avec ses coéquipières Sophia Carlotta Chiariello (Länggasse Berne) et Lauren Grüniger (Glarnerland), Norah Demierre et la Suisse laissent 15 nations derrière elles au classement. La Vaudoise de 15 ans a contribué activement à cette belle performance collective en présentant deux exercices, aux massues (18e avec 26,000 points) et au ruban (19e avec 23,700 points). «J’ai fait deux exercices sans faute, mon objectif est donc atteint», savoure la gymnaste qui s’était préparée méticuleusement avant la compétition. «J’ai beaucoup travaillé, notamment lors de deux stages intensifs, effectués à Macolin puis à Strasbourg. Le travail a payé!» Malgré ces bons classements individuels, aucune gymnaste helvétique n’est parvenue à décrocher une qualification pour la finale, réservée aux huit meilleures gymnastes par engin. Impossible toutefois d’être déçue ou d’éprouver quelques regrets. «La concurrence était tellement forte qu’il n’y a aucune déception à avoir. Dans certains pays, les filles s’entraînent parfois le double de nos heures d’entraînement en Suisse», rappelle Norah qui ne retiendra que le positif.

Ce voyage restera gravé dans sa mémoire. «Côtoyer les meilleures gymnastes et concourir sur le même praticable est une expérience incroyable. J’ai adoré l’ambiance, me sentir prête et pouvoir partager mes émotions avec mes entraîneurs», savoure la gymnaste du CRP Vaud qui n’attend plus qu’une chose, pouvoir renouveler bientôt l’expérience. Pourquoi pas l’année prochaine?

D’autres défis l’attendent dans l’immédiat. «Je vais créer de nouvelles chorégraphies avec mes entraîneurs tout en augmentant les difficultés. Dès janvier 2023, je ferai le grand saut vers l’élite en passant en catégorie senior. Ces prochains mois vont être consacrés à préparer cette transition.»