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Aventiclap contre vents et marées

Le festival du film suisse et d’ailleurs clôt sa troisième édition sur un succès modéré, mais avec le mérite d’avoir eu lieu dans un contexte de l'événementiel plombé par le virus. Le film Platzspitzbaby, de Pierre Monnard, a remporté deux prix.

Entourant les membres du jury Janine Piguet et Lauriane Gilliéron, une partie de l’équipe d’Aventiclap et le modérateur Benoît Badoud. Devant: Jean-Marc Detrey et David Zimmermann, directeur artistique et directeur du festival.

Ierre  Köstinger

Ierre Köstinger

29 octobre 2020 à 01:00

Le vrai succès de cette troisième édition d’Aventiclap, c’est d’avoir pu se tenir malgré le contexte très particulier que nous connaissons aujourd’hui. «On est super contents! Tout le monde a joué le jeu. Dans le public, certains ont dit être venus aussi par solidarité. Cela met du baume au cœur, car on a cravaché», souligne, reconnaissant, le directeur de la manifestation David Zimmermann.

Initialement prévu ce printemps, le troisième acte du festival du film suisse et d’ailleurs avait été reporté au week-end dernier pour les raisons que l’on sait. Du jeudi 22 au dimanche 25 octobre dernier, il a attiré un peu plus de 2000 visiteurs entre le Théâtre du Château d’Avenches et le Caveau de l’Hôtel-de-Ville, dont 1600 pour la billetterie.

Douze projections, dont cinq films pour la compétition nationale, étaient à l’affiche. Le jury principal, entièrement féminin et présidé par la comédienne et ex-Miss Suisse Lauriane Gilliéron, ainsi que le jury des jeunes de la Broye, ont tous deux récompensé Platzspitzbaby, de Pierre Monnard, absent à la cérémonie de clôture dimanche soir.

Le documentaire Objectif sauvage, de Joshua Preiswerk, Cedrik Strahm et Martin Ureta, retraçant le périple des trois réalisateurs dans la jungle amazonienne, a quant à lui reçu une mention spéciale. Tandis que les réalisatrices Marie-Camille Loutan et Valentine Coral ont remporté le prix du public parmi sept courts-métrages, avec Le Passeur.

Les cinq jeunes ont apprécié

Le jury des jeunes de la Broye, composé d’élèves du Gymnase intercantonal de la Broye (GYB), a officié pour la deuxième année consécutive. Les cinq jeunes ont apprécié l’expérience. «On regardera les films différemment à l’avenir», relève Olivia Gaillard, qui s’imagine un jour travailler derrière la caméra. Pablo Girard a trouvé quant à lui intéressant de voir derrière les coulisses et de discuter avec le jury.

Cette année, le festival avait aussi mis à l’honneur l’histoire locale, avec la projection des films de l’ancien boulanger de Salavaux, Jean-Fred Friederich, tournés dans les années 1960 et 1970 en 8mm et Super-8. Image, son, montage: le passionné faisait tout lui-même. Une partie de son travail, visible sur le site participatif notrehistoire.ch, était projetée au Caveau de l’Hôtel-de-Ville.

Outre les parties de hockey à l’embouchure de la Broye, gelée, ou les souvenirs d’une Fête de jeunesse, son travail raconte un monde en mutation. Il filme «l’erarissage» de la betterave à l’aide d’un sarcloir, les dernières vendanges à l’aide de brantes ou les premières récoltes à la moissonneuse-batteuse. «Je retrouve des figures que j’avais à l’école», témoigne, dans le public, Anne-Marie, qui a enseigné à Avenches.

Côté chiffres, Aventiclap devrait finir «tout juste» dans le noir, estime David Zimmermann. Un bon résultat, d’autant plus que la menace du virus pénalise doublement. «D’un côté, cela engendre des frais. De l’autre, le public se montre frileux et moins nombreux», précise le directeur. Rendez-vous est pris pour une 4

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