Budget déficitaire accepté, mais amendé

L’adoption du budget 2022 largement déficitaire était le point fort de la soirée. Avec un excédent de charges de 571 257 francs, la pilule était dure à avaler pour les 42 conseillers ayant fait le déplacement.

Une forte augmentation des coûts liés à la zone sportive et à ses utilisateurs, ainsi qu’une hausse significative de 8% des charges liées à l’AISMLE (Association intercommunale scolaire de Moudon, Lucens et environs) plombent le budget.

D’un autre côté, la hausse du taux d’imposition, la diminution des charges liées à la péréquation et à la cohésion sociale permettent de limiter le déficit. La Municipalité précise ne pouvoir agir que sur 51% du budget, dont 17% sont liés aux rétributions du personnel. Le solde correspond aux charges cantonales et des associations intercommunales.

Le syndic Patrick Gavillet justifie la création d’un poste à 50% au greffe municipal, éventuellement en CDD (contrat à durée déterminée), et celui à 100% à la voirie par l’excédent de travail dû notamment à la fusion. Un grand nombre d’heures supplémentaires ont été faites en 2021 et de nouvelles tâches prévues l’an prochain n’arrangeront pas les choses.

Par un rapport bien fouillé, la commission de gestion propose des amendements. Ces derniers fixent le montant de plusieurs comptes en relation avec les rémunérations du personnel au niveau du budget 2021. Ces amendements ont pour but de bloquer la création des deux postes demandés par la Municipalité.

La commission de gestion demande aux chefs de dicastères d’analyser les flux et charges de travail de leur service et de chercher des postes d’optimisation. Il est prioritaire d’économiser et seule une analyse consciencieuse permettra de mettre le doigt sur d’éventuels dysfonctionnements, précise-t-elle. Il est judicieux de se poser les bonnes questions avant de créer de nouveaux postes.

Il ressort des discussions que la commune a grandi. Un audit externe permettrait certainement d’apporter des optimisations, voire une restructuration des services communaux. Cette demande n’est pas une critique envers les chefs de service, mais au contraire une aide à l’organisation des différents dicastères.

Au final le budget amendé est accepté à une large majorité.

Pour remplacer une ancienne motofaucheuse en fin de vie, la Municipalité propose l’achat d’un robot de fauche télécommandé. Cet outil permettra d’entretenir les zones herbeuses et les talus de manière plus sécuritaire pour les employés. Roland Briod et Bernard Spycher demandent s’il est vraiment utile d’acquérir un tel engin, si ce dernier est adapté aux besoins de la commune et s’il ne serait pas plus économique de faire appel à un intervenant externe pour ces travaux. Les réponses du municipal en charge du dossier, Vincent Bessard, n’ont pas éclairé la lanterne des conseillers, mais le conseil a approuvé l’achat du robot, tout en demandant plusieurs offres pour cette acquisition.

La modernisation et le complément d’éclairage public ont été adoptés à une large majorité. La pose d’éclairage alimenté par des panneaux solaires a été évoquée par un conseiller. Vincent Bessard, municipal responsable, n’envisage pas cette solution, les coûts d’installation et d’entretien des batteries étant trop élevés.

Dans les divers, Alexandra Marletaz s’inquiète de l’installation d’un fitness à la Grand’Rue. Elle relève les ennuis avérés pour le voisinage d’un tel établissement. Ermanno D’Agostino informe que le projet est bloqué, l’affectation du bâtiment doit être changée par le canton et ensuite le projet mis à l’enquête.

Le traditionnel repas de fin d’année a clos la séance du Conseil communal. Les conseillers ont pu disserter librement sur cette séance animée devant un repas typiquement vaudois.