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Cet été, sur la route, gardez vos distances

La campagne de prévention routière de l'été vise les distances de sécurité. Pour que ça passe juste, juste.

Imparable, l'appareil de simulation pour démontrer les temps de réaction et de freinage à 120 km/h!Photo ik

Isabelle Kottelat

Isabelle Kottelat

25 juillet 2019 à 02:00

«Seuls les imbéciles ne respectent pas la règle des 2 secondes!» Si vous arrivez à dire cette phrase entre le moment où le véhicule qui circule devant vous passe un repère que vous aurez choisi (une borne ou un panneau de signalisation) et celui où vous-même passez ce point, vous roulez à la bonne distance. Vous pouvez aussi compter «21… 22» ou «1 crocodile, 2 crocodiles», et ça passe juste.

«Juste Juste», c’est le slogan de la campagne de prévention routière lancée en 2019 par la police cantonale, en partenariat avec l’Office cantonal de la circulation et de la navigation (OCN), l’Office fédéral de routes (Ofrou) et le TCS. Après les deux-roues ce printemps, le deuxième thème, celui de l’été, vise les distances de sécurité.

 

Un terrain de foot pour s'arrêter

Parce qu’on ne se rend pas toujours compte qu’à 120 km/h, par exemple, pour s’arrêter dans des conditions optimales, il faut compter la longueur d’un terrain de foot! A 120 km/h, même en laissant trois longueurs de voiture devant soi (environ 15 mètres) et en réagissant à la seconde, il faut s’attendre à un choc à une vitesse de 60 km/h. Mortel donc.

«En 2018, 125 accidents ont été constatés sur les routes fribourgeoises, dont 84 avec des blessés graves ou légers. Le non-respect de la distance de sécurité entre les véhicules était la cause principale des accidents», indique la police cantonale dans un communiqué. «En été, 11% des accidents de la route sont dus à une distance insuffisante. C’est la deuxième cause d’accident en juillet-août», précise l’adjudant Yvan Baechler, responsable de la prévention routière à la police fribourgeoise.

En plus, une étude scientifique a révélé que lorsqu’il fait chaud, on sécrète une molécule APH qui nous fait passer en mode survie, donc plus agressif, avec davantage de prises de risques. Et donc les conducteurs roulent plus proches, souligne Yvan Baechler.

La campagne de sensibilisation de l'été comprend des affiches tendues sur les ponts des autoroutes, mais aussi des contrôles préventifs avec interception de véhicules. De son côté, l’Ofrou sortira à la fin de l’année un guide des bonnes pratiques sur l’autoroute.

Mais juridiquement qu’est-ce qu’on risque à rouler trop près? Lourd, répond André Demierre, responsable du service juridique à l'OCN. Au lieu des deux secondes de distance si on laisse entre 0,6 et 0,79 seconde, l’infraction est qualifiée de moyenne gravité. Moins de 0,6 seconde et c’est une infraction grave. «Juste insensé, malheureusement on voit ça tous les jours, regrette André Demierre. C’est une violence routière absolue.» L’an dernier, 171 permis de conduire retirés pour ce motif, avec ou sans accident, sur dénonciation policière.

Le mot d’ordre est donc de ne pas coller celui de devant, et de ne pas se rabattre trop court après avoir dépassé. Mais que faire si c’est celui de derrière qui nous talonne de trop près? Ne pas freiner, mais ralentir, et actionner les warnings, conseille Pierre-André Singer, responsable de la prévention à l’OCN.

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