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Confronter les idées reçues à la réalité des chiffres

Les producteurs de bétail de boucherie ont tenu assemblée. L’occasion d’entendre Frédéric Brand et de souhaiter la diffusion large de son message.

Le cheptel bovin vaudois a baissé de 40% en 40 ans.Photo Alain Wicht-Archives

Danièle  Pittet

Danièle Pittet

2 mars 2023 à 01:00

Le cheptel bovin vaudois a baissé de 40% en 40 ans.Photo Alain Wicht-Archives
Le cheptel bovin vaudois a baissé de 40% en 40 ans.Photo Alain Wicht-Archives

Vendredi dernier, à l’occasion de l’assemblée générale de la Société Vaud-Genève des producteurs de bétail de boucherie (SVGB), l’assistance a entendu le message de Frédéric Brand, directeur de l’Agriculture de la viticulture et des améliorations foncières du canton de Vaud. Celui-ci a voulu tordre le cou à des idées reçues concernant l’élevage bovin et ses implications climatiques dans le canton de Vaud.

En effet, chiffres valides à l’appui, il s’est élevé contre le marketing anti-vache qui prévaut actuellement. «On se trompe de cible», a-t-il martelé en relevant qu’en 40 ans, le cheptel bovin vaudois était passé de 183 000 têtes à 109 000 soit une diminution de 40%. «L’agriculture vaudoise et ses paysans ont déjà fait le travail», a-t-il encore relevé en soulignant que le canton de Vaud comptait 70 000 hectares de prairie, nécessaires à l’équilibre naturel et aux rotations de cultures, et que le cheptel bovin les mettait en valeur. Pour conclure sur le sujet vache, il a aussi rappelé qu’ici les paysans produisent lait et viande en proposant une alimentation de base herbagère à leur bétail, offrant ainsi une qualité reconnue et contrôlée à leur production, ce qui n’est pas le cas des importations.

Hors zone à bâtir, avancée

Toujours lors de sa prise de parole, le représentant de l’Etat a aussi informé l’assistance que le service de l’agriculture avait désormais engagé un architecte. Celui-ci est appelé à aider les agriculteurs confrontés à des problèmes pour réaliser de nouvelles infrastructures hors zone à bâtir. En cas de désaccord avec un autre service cantonal, celui de l’aménagement du territoire, une commission de conciliation a été créée afin d’aider à trouver une solution sans perdre trop de temps.

Si l’intervention de Frédéric Brand a plu à l’assistance, les rapports de l’assemblée générale proprement dite étaient aussi de nature à satisfaire. En effet, le gérant de l’AVGB, Yves Pittet a pu souligner que le marché avait été stable l’année dernière, même si plusieurs centaines de bêtes supplémentaires ont été commercialisées en juillet et en août, alors que la sécheresse faisait craindre un manque de fourrage pour l’hiver et a aussi pénalisé les durées d’alpage. Dans ce contexte et grâce à la prise de mesures adéquates, les prix pour le bétail bovin sont demeurés à un bon niveau.

Rappelons que l’AVGB organise tout au long de l’année des marchés surveillés, notamment à Grange-Verney, pour permettre aux producteurs de valoriser leur bétail.

Notons encore que le président de l’AVGB a ouvert la séance par un discours anti-loup sans nuance mettant en évidence les craintes du monde paysan face aux prédateurs et la vision qu’en ont les urbains…

Plus d’infos sur www.fvse.ch

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