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Conseil général discuté

Avant la votation du 18 octobre pour la mise en place d’un législatif, initiants et Conseil communal donnent chacun leurs arguments.


PK

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8 octobre 2020 à 02:00

La commune de Mont-Vully se dotera-t-elle d’un Conseil général pour la législature 2021-2026? Les citoyens trancheront la question par les urnes, dimanche 18 octobre. Alors que le comité de citoyens à l’origine de l’initiative milite pour le oui, le Conseil communal recommande le non, jugeant trop précipité de se lancer dans une telle réorganisation politique, à quelques mois des élections communales.

Les deux camps le disent, ils ne se font pas la guerre, même s’ils ont chacun transmis leurs arguments dans les boîtes aux lettres de leurs concitoyens. Pour cet objet, dont le vote était prévu initialement en mai dernier, la commune prévoyait d’organiser une séance d’information cet automne. Mais exigences sanitaires obligent, il a été décidé que les informations seraient transmises par courrier.

«Des jeunes seraient prêts»

Dans leur tout-ménage, les initiants soulignent les avantages qu’apporterait la constitution d’un Conseil général. Une meilleure connaissance des objets à traiter, toujours plus complexes, ainsi qu’une plus grande représentativité. «Cela renforcerait le poids et la légitimité du pouvoir législatif par rapport au pouvoir exécutif, en l’occurrence le Conseil communal», écrivent-ils.

Parmi les initiants, Jean-François Chenaux considère que le moment est le bon pour la constitution d’un Conseil général, même si la votation arrive tardivement. «Nous avons aujourd’hui des jeunes qui seraient prêts à s’engager», relève le retraité. Ex-syndic de l’ancienne commune de Bas-Vully, il ne s’imagine pas lui-même siéger dans ce futur Conseil général.

Pas le bon moment

Le Conseil communal, de son côté, persiste et signe: le moment n’est pas le bon. «Nous ne nous battons pas contre la création d’un Conseil général, mais bien pour que celui-ci puisse voir le jour dans de bonnes conditions», insiste le syndic Pierre-André Burnier. Dans sa circulaire, l’exécutif considère que la création d’un Conseil général devrait faire partie d’un objectif de législature.

De plus, le calendrier paraît serré. Rechercher des personnes représentatives dans un délai de trois mois s’annoncerait périlleux. «Une nouvelle organisation politique doit amener quelque chose, sinon cela va être compliqué», souligne le syndic, ajoutant que l’absence de partis politiques, qu’il faudrait commencer par former, complique les choses.

Tout en reconnaissant qu’il revient à chaque citoyen de se forger sa propre opinion sur la pertinence d’un Conseil général, l’élu estime qu’il n’y a pas d’urgence. «On a pour l’instant un système qui fonctionne bien.»

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