De retour, «Petite» sillonne les classes

«Et puis au pire, on meurt.» C’est son slogan. Il est inscrit à l’encre sur sa peau parmi sa vingtaine de tatouages qui ont impressionné, mardi, les élèves de la 10C du Cycle d’orientation (CO) de la Broye à Estavayer-le-Lac.

Fâchée contre sa famille, l’école, le monde du travail, la société, la surconsommation, Sarah Gysler a tout plaqué, à 20 ans, pour une vie de nomade. Fauchée et en auto-stop, elle est partie sur les routes jusqu’au Grand Nord, puis en Espagne, aux Caraïbes, en Colombie, aux Philippines, en Mongolie… Elle a découvert que «le monde n’était pas si dangereux qu’on l’imagine». Son histoire et ses trois ans autour du monde, la Vaudoise les a racontés dans son livre Petite. Cash, émouvant, drôle, son récit a, depuis, fait le plein de lecteurs. Il a aussi tourné dans les écoles; il était notamment étudié au CO staviacois par des 11 et 10H au chapitre autobiographie et récit de voyage. Cette semaine, six classes ont eu droit à la visite de la jeune aventurière, âgée de 26 ans.

Impressionnés au début, les élèves ont quand même fini par lui poser une foule de questions: «Est-ce que tout ce que vous avez écrit est vrai? Ça fait quoi de savoir que tellement de monde connaît votre vie avec votre livre? Vous vivez de quoi aujourd’hui? Il fallait quand même oser, partir, jeune, comme ça!»

Sarah Gysler, qui écrit actuellement un deuxième livre, leur a répondu qu’écrire, même si le livre n’était pas prévu au départ, lui a permis de partager, de rendre tout ce qu’on lui avait donné. De semer de petites graines dans la tête des gens aussi. «Je vous conseille l’écriture autobiographique, ça libère!» leur a-t-elle lancé.ik