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Des élections à l’ombre du virus

Les socialistes avenchois ont du pain sur la planche pour les communales. Leurs deux municipaux, dont la syndique Roxanne Meyer Keller, ne se représentent pas et le PLR espère devenir le premier parti, du moins au législatif. Les Verts devraient aussi s’inviter dans la course.


Pierre  Köstinger

Pierre Köstinger

12 novembre 2020 à 01:00

Les socialistes avenchois conserveront-ils leurs deux sièges à la Municipalité? C’est la question que l’on se pose, à quatre mois des élections communales, alors que les sections fourbissent leur liste de candidats. La syndique Roxanne Meyer Keller et le municipal Loris Piccin ayant annoncé qu’ils ne se représentaient pas, la campagne pour maintenir les deux sièges à gauche s’annonce ardue. D’autant que leurs collègues municipaux Gaetan Aeby et Laure Ryser (PLR), Enrico Fiechter et Eric Schürch (Rassemblement) ainsi que Pascal Buache (UDC-PAI) se disent prêts à rempiler.

«Nos nouveaux candidats n’auront pas l’avantage de la prime au sortant, mais nous allons nous battre», insiste Géraldine Stucki, présidente du Parti socialiste et sympathisants (PS) d’Avenches. «Notre but est de représenter au mieux la population, avec des candidats de tous âges, de nouvelles recrues», souligne-t-elle. Et en matière de nouveau venu, la gauche devra certainement compter une liste verte, en préparation.

Une initiative que l’on doit à Fabien Aeby. Membre des Verts et caissier de la section Broye-Vully, le conseiller communal siège pourtant dans les rangs PS depuis quatorze ans. Pour lui, c’est le bon moment pour une liste écologique. Il le fait d’entente avec le PS, dit-il, ajoutant que les deux listes seraient apparentées. «Je me sens le devoir d’apporter ce choix à la population. Le potentiel de voix vertes est de 10 ou 15% à Avenches, à voir les scrutins cantonaux ou fédéraux.»

Fabien Aeby recherche toujours des candidats, mais il affirme être en bonne voie de présenter une liste. Et au cas où il trouvait un papable pour la course à la Municipalité, les Verts s’allieraient au PS sur une liste commune. Une pluralisation de la gauche vue d’un bon œil par Géraldine Stucki. «On fait la campagne ensemble», souligne-t-elle. Cette option verte aurait l’avantage de donner «une alternative à gauche», selon elle, «ce que le PS n’a jamais fait jusque-là».

Les ambitions du PLR

De leur côté, la droite et le parti non-aligné du Rassemblement n’entendent pas céder du terrain. Avec chacun seize sièges au législatif et deux à l’exécutif, PLR et PS sont aujourd’hui au coude-à-coude. Les libéraux-radicaux n’ont pas encore arrêté de stratégie, mais ils se verraient bien gagner en envergure. Au législatif en tout cas. «Nous espérons acquérir deux sièges de plus au Conseil communal. Nous avions terminé avec le plus de voix aux dernières élections, mais pas suffisamment pour gagner ces sièges à la proportionnelle», relève le municipal Gaetan Aeby.

Concernant l’exécutif, l’actuel vice-syndic ne se prononce pas. Une chose est sûre, lui et sa collègue de parti Laure Ryser seront en lice. Reste à savoir si un troisième candidat se glissera sur la liste. Ce qui ne serait pas surprenant, sachant que le PLR en occupait trois jusqu’en 2011. Président du PLR avenchois, Pierre-Yves Jost confirme qu’il verrait bien un ticket à trois, même si rien n’est encore joué.

«Dans le contexte actuel, il est difficile de tenir nos assemblées. En temps normal, les candidats seraient connus et l’on ferait déjà campagne», observe-t-il. La perspective d’une liste verte ne l’inquiète pas. «Ce sont surtout les socialistes qui perdront des plumes», avance-t-il, estimant qu’au final, les personnes compteront plus que les partis.

Chez la section UDC, l’objectif actuel est simple pour son président Michel Schürch: «Trouver du monde». Ce qui n’est pas forcément évident à l’entendre, surtout pour la Municipalité. «Aux côtés de Pascal Buache, nous pourrions inscrire un deuxième nom sur la liste, si nous trouvons une personne prête à investir de son temps. Nous devons faire le point avec la section.»

Comme l’UDC, les partis entendent profiter des séances de préparation au Conseil communal, autorisées en ces temps particuliers, pour discuter des prochaines élections. Sans couleur partisane, le Rassemblement avenchois recherche quant à lui les perles rares. «Nous recherchons des personnes prêtes à s’impliquer. Mais souvent, celles-ci sont déjà actives au sein de sociétés ou d’associations», fait remarquer Fernand Corminboeuf, président du rassemblement.

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