Des frelons 24 h sur 24 et durant toute l’année

«Le projet Police aérienne 24 (PA24) a été mis en œuvre avec succès, dans le délai prévu», a communiqué l’armée. Désormais, le service de police aérienne veille 24 h sur 24 à garantir la sécurité et la souveraineté de l’espace aérien.

Ce projet, basé sur une motion du conseiller aux Etats Hans Hess et du mandat politique qui en découle, visait la disponibilité opérationnelle permanente de deux avions de combat armés. Ces derniers devaient être prêts à décoller dans un délai de 15 minutes au maximum.

La mise sur pied de la PA24 s’est déroulée en quatre étapes. La première a été réalisée en 2016: les deux avions étaient prêts à être engagés du lundi au vendredi, de 8 h à 18 h, pendant 50 semaines. Cette disponibilité opérationnelle a été étendue à 365 jours dès 2017. A partir du début de l’année 2019, les avions étaient prêts à intervenir de 6 h à 22 h.

Les deux frelons (F/A-18 Hornet) armés sont essentiellement engagés pour des «hot missions» et des «live missions». Dans le premier cas, il s’agit d’engagements enclenchés par la présence d’aéronefs qui violent l’intégrité de l’espace aérien de la Suisse ou qui commettent de graves infractions aux règles du trafic aérien. Les «live missions», quant à elles, consistent en des contrôles ponctuels des aéronefs d’Etats étrangers, qui ne peuvent survoler le territoire suisse qu’avec une autorisation diplomatique. En 2020, la PA24 a permis de réaliser 15 «hot missions» et 290 «live missions».

L’armée confirme que la base aérienne de Payerne est le site principal du service permanent de police aérienne. En raison des nouveaux horaires de la PA24, du personnel technique sera désormais disponible 24 h sur 24 pour l’état d’alerte, notamment des mécaniciens sur avions qui pourront réaliser des travaux de maintenance supplémentaires sur les jets en dehors des heures ordinaires.

Pour la finalisation du projet fin 2020, près de 100 postes supplémentaires ont été créés aux Forces aériennes, à la Base logistique de l’armée et à la Base d’aide au commandement. L’augmentation de la capacité de la police aérienne sur 24 heures entraîne des coûts supplémentaires de près de 30 millions de francs par an. Ce montant comprend essentiellement des coûts liés au personnel pour le contrôle du trafic aérien, et aux frais d’exploitation.

Avec la PA24, il est possible que des jets de combat effectuent des vols en dehors des horaires habituels du service de vol et même à vitesse supersonique, en cas de nécessité, prévient l’armée. rg/com