Des travaux sont projetés pour remettre à ciel ouvert les ruisseaux du Crèvecœur et du Motélon. Ils sont situés dans la zone du Vernex, près du karting et du stand de tir. Un secteur où des problèmes récurrents d’inondations sont observés. Ces travaux sont subventionnés à 95%.
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Rémy Gilliand
10 novembre 2022 à 01:00
La loi fédérale sur la protection des eaux impose aux cantons l’établissement et l’adoption d’une vision stratégique cantonale pour définir les tronçons prioritaires des cours d’eau à revitaliser. A Payerne, «les ruisseaux du Motélon et du Crèvecœur s’inscrivent parfaitement dans les cadres légal et temporel de cette planification. De plus, la problématique liée au fort risque de débordement sur les parcelles avoisinantes augmente la nécessité d’une intervention», explique la Municipalité dans le préavis 28/2022 présenté à la presse vendredi dernier.
Des problèmes récurrents d’inondation sont observés, dans les terrains cultivables aux abords du stand de tir du Vernex et, parfois même, sur les infrastructures intérieures de Payerneland et la piste extérieure de karting.
En 2016, un rapport avait été transmis à la Municipalité pour lancer une étude de faisabilité dans le but de remettre à ciel ouvert le ruisseau du Motélon (tronçon situé à l’est du karting), ainsi que pour étudier la modification du tracé canalisé du ruisseau Crèvecœur, situé à proximité du Motélon. «Ce projet avait été abandonné, à cause de la compensation des surfaces d’assolement. Mais après discussions avec le canton, les surfaces d’assolement perdues pourront finalement être compensées sur le quota cantonal», a expliqué le municipal Jacques Henchoz.
Divers travaux d’aménagement sont prévus. Pour le Motélon, c’est une remise à ciel ouvert sur 190 m qui est prévue. Pour le Crèvecœur, on parle de 760 m qui passeront notamment devant le stand de tir du Vernex, propriété de la Société des tireurs à la cible. Une passerelle devra être construite pour rejoindre le stand. La Municipalité a rencontré en septembre dernier le bureau de la société. «Sur le fond, cela ne va pas changer grand-chose pour nous. Il y a tout de même une expropriation, mais aussi des compensations de terrains. Le projet sera présenté aux sociétaires lors de l’assemblée du 3 janvier et ils se prononceront avec un préavis favorable du bureau», informe l’abbé-président Cédric Moullet.
La remise à ciel ouvert des deux ruisseaux va engendrer la perte d’environ 8000 m2 de surfaces d’assolement à compenser. Trois propriétaires privés sont concernés, la majorité du tracé se situant sur des parcelles communales mises en location. Une adaptation du parcellaire sera nécessaire, sachant que le chemin d’accès aux parcelles agricoles sera déplacé.
Le coût total des travaux est de l’ordre 2 080 000 francs, avec un subventionnement à 95% (60% canton et 35% Confédération). La charge pour la commune se monte à 104 000 francs. Le Conseil communal aura le dernier mot en janvier au plus tard.
Le calendrier prévoit la mise à l’enquête publique entre mars et juillet 2023, avec des travaux espérés dès septembre, pour une durée de 9 mois.
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