Deux unités bien distinctes

Les travaux auront duré plus de deux ans sans devoir déplacer ni reloger les résidents. L’EMS Les Grèves du Lac, à Gletterens, a terminé sa mue. Le seul EMS indépendant de la Broye se présente aujourd’hui comme un établissement de 50 places avec deux unités distinctes bien séparées: la gériatrie et la psychogériatrie, qui n’ont pas les mêmes besoins ni ne nécessitent la même prise en charge. Même les animations sont aujourd’hui adaptées à chaque secteur, en témoignent ces tables avec jeu de jass prêt à l’emploi dans les couloirs de gériatrie…

«Gletterens a longtemps été stigmatisé démence. Ce n’est plus le cas», relève le directeur Cyril Marclen Mourgine, heureux du résultat de ces travaux d’agrandissement.

Deux extensions ont été ajoutées au bâtiment originel, ce qui a permis d’ajouter 11 chambres individuelles. L’aile côté lac, la Roselière, abrite désormais une grande salle à manger pour la gériatrie, tous les locaux tels que la buanderie, les vestiaires pour le personnel, le chauffage (à pellets), le local technique, et, au premier étage, les 11 nouvelles chambres, une salle de réunion, une salle de bien-être (baignoire à résonnance musicale, etc.) et un salon de coiffure.

La deuxième extension, côté route, appelée Cygne, accueille la salle à manger de l’unité de psychogériatrie, un fumoir, tandis que l’ancienne salle à manger a été convertie en deux nouvelles chambres.

Le jardin a été repensé. Les résidents peuvent faire le tour des bâtiments de manière sécurisée, «seule unité de psychogériatrie qui peut sortir à l’extérieur», souligne le directeur. Un sentier didactique sera encore mis en place. Par ailleurs, le système du chauffage, mais aussi celui de la téléphonie, de la sonorisation et de la sécurité ont été changés. La cuisine a été rénovée et agrandie avec une toute nouvelle batterie de cuisine .«On a vraiment un bel outil de travail», apprécie Cyril Marclen Mourgine.

Le coût de ces travaux atteint 5 millions de francs. Un montant financé par des provisions réalisées ces dernières années et des fonds propres alloués par la fondation privée Jeanne Millioud qui détient l’établissement. «En étant un EMS mandaté et non de réseau, les prix des pensions chez nous sont identiques. La seule chose qui change, c’est que nous investissons nous-mêmes alors que pour les EMS gérés par le réseau du district de la Broye, c’est la population qui finance.»

Avec cet agrandissement, l’EMS a aussi étoffé son personnel et emploie actuellement une septantaine de collaborateurs. Un personnel qui a beaucoup été consulté et suivi dans les propositions d’améliorations de l’établissement.

Lessive, ménage, nettoyage, cuisine: les Grèves du Lac ne sous-traitent rien. «On fait tout sur place et cela nous donne aussi la possibilité d’intégrer les résidents dans des projets.»ik