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Empreinte de liberté, elle s’investit pour les autres

Sandra Lambelet Moulin, directrice du Réseau santé social de la Broye fribourgeoise, vient d’annoncer son départ pour fin juillet 2023. Le temps de penser à soi avant de continuer à s’occuper de son prochain.

Sandra Lambelet Moulin, directrice du Réseau santé social de la Broye fribourgeoise vient d’annoncer qu’elle partait pour fin juillet 2023, avant que la flamme ne vacille. Les années Covid lui ont demandé une incroyable énergie.photo jMZ

Jean-michel  Zuccoli

Jean-michel Zuccoli

2 mars 2023 à 01:00

Sandra Lambelet Moulin, directrice du Réseau santé social de la Broye fribourgeoise vient d’annoncer qu’elle partait pour fin juillet 2023, avant que la flamme ne vacille. Les années Covid lui ont demandé une incroyable énergie.photo jMZ
Sandra Lambelet Moulin, directrice du Réseau santé social de la Broye fribourgeoise vient d’annoncer qu’elle partait pour fin juillet 2023, avant que la flamme ne vacille. Les années Covid lui ont demandé une incroyable énergie.photo jMZ

«Très vite, j’ai su que je voulais devenir infirmière.» Autonome, avec un grand besoin de liberté, Sandra Lambelet Moulin prend son envol très rapidement. Bye-bye son enfance passée à Font, entourée de ses parents, de sa sœur et de son frère. Bienvenue Fribourg et l’école d’infirmière. «Je voulais vivre ma vie», précise-t-elle. Durant sa formation, la future diplômée effectue des «stages exotiques» à Genève et Porrentruy, comme elle les nomme. La liberté avant tout. Sa vie active, elle la débute à l’Hôpital cantonal de Fribourg (HFR) et se voue très rapidement aux patients admis en oncologie et soins palliatifs. «En tant qu’infirmière, tu vis des moments authentiques. Tu arrives au cœur de la vie des gens qui se confient à toi. Ces instants font la richesse de ce métier.» Sandra Lambelet Moulin s’investit durant 18 ans au sein de l’HFR, les dernières années dans le domaine de la gestion, tout en attendant un troisième heureux événement.

Retour dans la Broye. Sandra Lambelet Moulin allie vie de famille et travail. Après une activité aux Soins à domicile d’Estavayer-le-Lac, ceux de Payerne font appel à ses services. Elle devient consultante en soins puis responsable du centre. Avant que le préfet de la Broye fribourgeoise, Christophe Chardonnens, ne lui confie en août 2016 le poste de directrice des trois EMS et coordinatrice de l’offre médico-sociale de la Broye. La dernière partie de l’intitulé a finalement été remplacée par la fonction de directrice des soins à domicile. Le projet de fusion entre les entités des soins de la Broye vaudoise et fribourgeoise n’aboutissant pas en raison de la complexité tendant à une unification, le RSSBF (Réseau santé social de la Broye fribourgeoise) voit le jour.

A la tête de cette grande structure de 450 employés, y compris les services de curatelle et sociaux: Sandra Lambelet Moulin. Elle s’entoure d’une équipe efficace. «J’essaie d’être rassembleuse et ouverte à la collaboration», précise-t-elle. Son poste lui demande de l’énergie, beaucoup de temps. Mais cet investissement en vaut la chandelle car le RSSBF est cité comme exemple lors de l’assemblée de la constitution de l’Association fribourgeoise des institutions pour personnes âgées (Afisa).

Avant que la flamme ne vacille

Sandra Lambelet Moulin s’était dit qu’elle resterait à la tête du réseau durant 10 ans. La gestion de la pandémie l’a forcée à assumer encore plus de responsabilités de taille presque surhumaine. «Les années Covid ont été très éprouvantes», note la directrice. Pour «tenir le coup», elle s’accordait des retraites dans des lieux qui l’inspiraient, néanmoins avec des dossiers sous le bras. Se reposer et marcher dans la nature, pour mieux respirer.

Il y a quelques mois, elle a pris une décision. Laisser sa place, partir pour que quelqu’un d’autre relève les grands défis qui s’annoncent: le projet de construction de deux EMS dans la Broye et la mise en application du désenchevêtrement des tâches entre l’Etat et les communes (Detec), l’avant-projet de loi sur le 1er paquet étant en consultation. Un choix qui ne fut pas facile. «Mais je suis contente d’avoir su m’arrêter avant que la flamme ne vacille.» La suite? «Prendre du temps pour moi», sourit la diplômée en chromothérapie et fleurs de Bach. Plonger dans le lac, même quand la température donne les frissons. Apprécier les sorties culturelles, restaurer des meubles. Bref, retrouver un équilibre et s’accorder le temps de la réflexion pour dessiner son avenir, se tourner sans hésitation vers son prochain comme le témoignent ses nombreux mandats associatifs: Pallia-Vie (projet d’une maison de soins palliatifs), Ensemble pour Eux (soutien d’actions humanitaires) ou Kunda (soutien de malades au Burundi). «Pourquoi ne pas s’investir dans une mission humanitaire?» se questionne-t-elle.

Après la pause annoncée dont l’espace-temps est encore à colorier, de nouveaux défis s’annonceront certainement. L’heure de la retraite n’a pas encore sonné pour la dynamique quinquagénaire. «Le travail dans la prévention de la santé ou la sécurité des travailleurs m’intéresse», note la cofondatrice de Solidarité-Broye et hospitalière de Lourdes depuis 5 ans. «Mais plus à 100%», précise la citoyenne de Châtillon. Toujours tournée vers son prochain.

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