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En piste avec les ski-clubs broyards

Les ski-clubs, une douzaine dans la région, proposent des activités hivernales pour tous les âges. Coup de projecteur non exhaustif sur ces associations qui font bouger et bronzer les Broyards pendant la saison froide.

Les mines réjouies de quelques membres du ski-club d’Avenches, arrivés sur les pistes de Leysin ce lundi. Ils profiteront du beau temps et de la neige jusqu’à la fin de la semaine, l’occasion de s’amuser sur les pistes et au chalet.

Emile  Spahr

Emile Spahr

16 février 2023 à 01:00

P oint de montagnes dans la vallée de la Broye. Peu de neige, parfois du gel et un brin de brouillard… Mais que font donc nos jeunes pendant les relâches?

Camps de ski

Certains connaîtront, en participant aux camps de ski, les joies de la neige, des hauteurs et de l’air frais! Sans doute avec cet espoir en tête, une trentaine d’Avenchois sont partis lundi matin pour cinq jours de glisse à Leysin. «Ça va être cool de progresser en snow et de faire d’autres activités que de rester à la maison», se réjouit Luca Läderach, 11 ans, en prenant place dans le car.

La semaine prochaine, ce sera au tour des jeunes Fribourgeois de partir à la montagne. L’Otary, ski-club de Dompierre-Russy, roulera donc jusqu’à Evolène avec une cinquantaine de participants. «Cette destination tombait bien parce qu’il y aura le carnaval en même temps. Comme ça, si le temps est mauvais, on a des alternatives au ski et on ne sera pas bloqués au chalet», confie sereinement Gaëtan Krebs, président de la société. Ces camps, qui permettent aux jeunes de découvrir les sports d’hiver, ouvrent aussi sur de nouveaux paysages culturels.

Bénévoles expérimentés

De tels déplacements nécessitent une solide organisation, que les comités des ski-clubs prennent volontiers en charge. Toutes ces associations fonctionnent sur la base du bénévolat: des membres du comité aux cuisiniers des camps de ski, en passant par les incontournables moniteurs de glisse.

En général, ces derniers sont au profit de formations Jeunesse + Sport, assurant un encadrement et un enseignement d’excellente qualité, comme le soulignent unanimement les représentants des ski-clubs contactés. «Les moniteurs ont beaucoup de plaisir à transmettre leur passion aux plus jeunes pendant les sorties», ajoute Rémi Saez, vice-président du ski-club de Moudon. Ces professeurs de ski et snowboard ne sont pas uniquement actifs lors des camps, mais également lors d’excursions journalières organisées pendant l’hiver.

Recettes hétérogènes

Car seuls quelques clubs de ski, comme celui d’Avenches et l’Otary, font un camp aux relâches. Pour les autres, on recense des camps durant les vacances de Noël, des week-ends, des préparations sportives en salle et même la participation à des compétitions cantonales. Du point de vue des activités proposées, chaque ski-club a sa propre cuisine. Ils organisent néanmoins tous quelques sorties journalières pendant l’hiver. Le reste de leurs événements diffèrent en fonction des habitudes et ressources de chaque société.

Il y a de la diversité aussi dans la recherche de fonds: l’Otary organise un loto, celui d’Avenches vend des gâteaux du Vully et celui de Payerne des produits locaux. Ces recherches de financement sont effectuées dans le but de rendre les sorties plus accessibles aux jeunes. Car, comme le soutient la présidente du ski-club d’Avenches Laetitia Kohler: «Le but, c’est que les jeunes qui ne peuvent pas aller skier en famille, pour une quelconque raison, puissent le faire avec le ski-club.»

Synergies locales

Bien ancrées dans le tissu local, ces associations collaborent aisément avec d’autres acteurs culturels et institutionnels. «Beaucoup de moniteurs dans les camps des écoles de Moudon viennent du ski-club», indique par exemple Rémi Saez. On retrouve pareille synergie à Payerne également, puisque pendant des décennies c’était le Yéti-Club qui organisait les sorties scolaires hivernales. Le président, Thierry Rapin, précise: «Actuellement c’est sous la responsabilité de l’Assosication scolaire intercommunale de Payerne et environs (Asipe). Mais dans les faits, le Yéti-Club s’occupe encore beaucoup de la mise en place de ces sorties scolaires.»

Cela fonctionne aussi dans le sens inverse. A Avenches par exemple, les professionnels de l’éducation participent aussi à la vie du club puisqu’on compte plusieurs professeurs de sport parmis les moniteurs.

A la santé des ski-clubs

Les représentants des ski-clubs interrogés tirent des bilans inégaux de cette première saison post-Covid: d’un côté, le Yéti-Club semble avoir une fréquentation stable, alors que les autres sociétés observent une diminution de fréquentation de leurs activités. Pour expliquer cela, certains évoquent un changement dans les habitudes des gens, là où d’autres songent à revoir leur modèle à cause des hivers chauds qui se succèdent. «On avait l’habitude d’aller à Rathvel avec les tout jeunes, mais il a manqué de neige cet hiver. On a dû annuler deux sorties sur quatre», dit Rémi Saez, un peu amer.

Les ski-clubs sont-ils en perte de vitesse? Peut-être. Toujours est-il que les Broyards interrogés se montrent convaincus par les valeurs portées par leurs sociétés. Pour eux, «amitié», «sport», «neige» et «après-ski» (pour les adultes) sont les ingrédients d’un cocktail tant addictif que mémorable pour qui y goûte, ne serait-ce qu’une fois.

«Et puis, quand on est sur les skis, on est souvent au soleil», ajoute Thierry Rapin dans un sourire.

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