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Encore des places d’apprentissage

Les entreprises se sont mobilisées pour proposer des formations duales et il y a encore des places à prendre. Parmi les mesures de soutien, un délai étendu pour la signature des contrats, ainsi les jeunes ont jusqu’à mi-novembre pour se faire engager.

Les apprentis du centre de formation de la base aérienne de l’armée à Payerne travaillent sur du matériel au top de la technologie. PHOTO LUDMILA GLISOVIC

Ludmila Glisovic

Ludmila Glisovic

27 août 2020 à 02:00

«Il y a eu une immense mobilisation et une grande volonté de tous pour soutenir l'engagement des apprentis pour cette rentrée», se réjouit Michel Tatti, directeur général adjoint à la direction générale de l'enseignement postobligatoire (GPE) du canton de Vaud. «A cet effet, de nombreuses démarches ont été entreprises auprès des sociétés», ajoute le directeur qui relève cependant que si la situation n'est pas équivalente à celle de 2019, «les engagements progressent bien et l'écart se réduit».

Les responsables de la formation duale constatent également que les conditions sont moins dramatiques que ce qui était craint au début de la crise du Covid, vers les mois de mars et avril.

En juin, le canton de Vaud enregistrait et validait 3100 contrats. Il y avait un peu plus de 5100 engagements au 15 août de cette année, contre 5590 en 2019 à la même période, soit une diminution de 8%. «Cela reste tout de même bien en dessous du niveau national qui enregistre une perte de 1%, regrette Baptiste Müller, responsable politique de la formation au Centre patronal. Mais nous avons encore quelques semaines à disposition pour infléchir la tendance.».

Mesures de transition
En effet, afin de limiter l'impact négatif de la pandémie sur les engagements, des mesures de transition ont été prises. L’une d’elles offre la possibilité de signer des contrats jusqu'au 15 novembre. Habituellement, la date butoir est fixée au 31 juillet. Ce délai prolongé peut donner, par exemple, la possibilité de commencer les cours avant même d'avoir trouvé un employeur avec une inscription anticipée dans une école professionnelle. «Si le jeune a un projet bien établi et que sa recherche est réaliste, c'est possible. Cela lui évite de prendre du retard à l'école», relaie Michel Tatti.

Bourse des emplois
Des places non pourvues, il y en a encore beaucoup, quelque 540 sur la Bourse des places d'apprentissage du canton de Vaud et 800 sur Fribourg (à fin juillet). «Du côté des offres, on est vraiment bien. Pratiquement, aucune entreprise n'a renoncé à prendre des apprentis et nombre d’entre elles ont même choisi d'augmenter leur nombre», relève Baptiste Müller.

Deux phénomènes expliquent la quantité importante d'emplois encore vacants. D'une part, à cause du semi-confinement toutes les démarches ont été repoussées. De plus, les stages en entreprises ont pris beaucoup de retard ou ont été supprimés. D'autre part, Baptiste Müller pointe l'augmentation spectaculaire de 500 élèves entrant dans la filière ECG (Ecole de culture générale), un phénomène «aux coûts faramineux». «Cette année, il était plus facile d'obtenir les points nécessaires pour y entrer. L'acceptation des cas limites a été élargie», note-t-il. «Cette augmentation en ECG correspond à la baisse de demandes pour des apprentissages», regrette cet ardent défenseur de la formation duale.

A noter que sur le site d’orientation, les jeunes Broyards à la recherche d’un apprentissage peuvent cibler les formations et les lieux, cantons et villes.

 

 

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