Eviter la hausse d’impôts

Les budgets 2023 étaient à l’ordre du jour du Conseil général belmontois du 12 décembre à Dompierre. L’exécutif présentait un budget de fonctionnement déficitaire de 523 220 fr., dû en grande partie à une hausse de plus d’un demi-million des charges liées en une année et à la décision du Grand Conseil fribourgeois en matière d’imposition des prestations en capital. Cette mesure prive la commune d’une rentrée de 100 000 francs. «Nous n’avons pas souhaité toucher les subventions versées aux sociétés sportives ou culturelles, ainsi que les aides apportées aux familles», déclarait Fabrice Currat, conseiller communal chargé des finances. Les élus ont balayé d’un revers de main la solution d’augmenter le taux fiscal de 2, voire 3 points pour arriver à l’équilibre. «Les comptes 2021 et 2022, établis sous le nouveau modèle comptable MCH2, étant plus favorables que prévu et l’impact du Covid devant être pris en compte, nous attendons d’avoir une meilleure visibilité avant de modifier le taux d’imposition.» Le Conseil communal ne souhaitait pas pénaliser plus qu’il ne faut les ménages belmontois dans une période qui s’annonce déjà difficile.

Le budget des investissements est principalement composé de reports (un peu plus de 8 millions), ne proposant que 1,8 million de francs de nouveaux investissements. Une prudence vraisemblablement liée au Plan financier 2023-2027 présenté en première partie de séance et qui listait les gros chantiers à venir d’ici à la fin de la décennie, tels que l’agrandissement de la caserne des pompiers, le nouvel EMS et la STEP régionale. Les deux budgets ont été validés par 38 voix pour, 8 contre et une abstention.

A la suite de quelques flottements lors du comptage de voix du dernier Conseil général, les élus prévoyaient d’acquérir un système de vote électronique pour la somme de 10 900 francs. Nelson Baechler (Gauche plurielle) a proposé d’en faire l’économie et de reporter cet investissement en faveur des sociétés sportives et culturelles. «C’est un achat difficilement argumentable auprès de nos citoyens. Je suis persuadé que nous sommes capables de nous discipliner lors des votes sans une aide électronique.» Rien n’est moins sûr, il aura fallu trois votes successifs afin d’atteindre le quorum pour que sa proposition soit acceptée par 29 voix contre 16 et 2 abstentions.

Les routes ont également animé les débats. Rétrécissements de chaussée et obstacles pour ralentir la vitesse ou mise en place de zones 30 dans Domdidier? Le sujet devra être tranché dans un avenir proche. Daniel Pugin (Groupe UDC) s’est élevé contre les aménagements de routes pris en exemple dans le projet Valtraloc. «Cela pose des problèmes pour la circulation des bus et des engins agricoles, entraînant une hausse de la pollution, un inconfort de conduite pour les personnes âgées et une fragilisation des cyclistes.» Sébastien Formica a confirmé que toutes les options étaient possibles, mais qu’aucune décision ne serait prise sans une étude préalable.