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Fribourgeois aux plaques vaudoises, il est Broyard

De secrétaire de commune à secrétaire régional de la Communauté régionale de la Broye (Coreb), il n’y a qu’un pas que Lionel Conus franchira allègrement à la fin du mois de mars. La suite logique d’un parcours politique sans faire de politique.

Lionel Conus a grandi en Basse-Ville de Fribourg avant de découvrir la Broye un peu par hasard et d’en devenir un de ses plus fervents ambassadeurs.photo isabelle kottelat

Isabelle  Kottelat

Isabelle Kottelat

9 février 2023 à 01:00

«La Broye, ça n’attire pas, mais ça retient!» Lionel Conus illustre magnifiquement la devise reçue d’un ami musicien. L’actuel secrétaire général d’Estavayer, qui deviendra, à la fin du mois de mars prochain, l’un des deux secrétaires régionaux à la tête de la Communauté régionale de la Broye (Coreb), a atterri dans la région un peu par hasard, avant de devenir son ambassadeur. «Il y a toujours des gens qui n’ont pas compris que je puisse quitter la Basse-Ville de Fribourg pour la Broye», sourit-il.

Par hasard ou plutôt par la musique. En Basse-Ville de Fribourg où il a grandi et fait toutes ses écoles, Lionel Conus a noué des liens très forts avec la société de musique la Lyre de Fribourg, dont il est l’actuel président. Une société familiale parce que ses parents s’y sont rencontrés, son père y joue depuis 50 ans, son grand-père en était également le président, sa mère l’a dirigée et il y joue avec sa sœur… Aujourd’hui, sa femme et ses deux enfants en font aussi partie.

Le hasard s’est présenté un jour de 1999: avec son euphonium, il s’en va donner un coup de main musical temporaire à l’Avenir de Payerne et y rencontre celle qui deviendra sa femme. Ludivine est Broyarde, habitante de Fétigny. Ensemble, ils s’installeront dans la Broye et achèteront une maison à Corcelles-près-Payerne en 2006.

Lionel Conus avait suivi des études à la Haute Ecole de gestion de Fribourg. Puis une expérience de 18 mois dans un bureau de consulting, à Neuchâtel, spécialisé dans les fusions de communes, lui donne l’envie de travailler dans une commune. Il en a l’opportunité à Avenches, en 2008, où il restera secrétaire municipal jusqu’en 2016. De la Broye vaudoise il passe alors à son versant fribourgeois en s’engageant comme secrétaire général à la commune d’Estavayer-le-Lac juste avant qu’elle ne devienne Estavayer dont il prépare et vit toute la fusion. «On m’a intégré dans le comité de pilotage pour la mise en œuvre de cette fusion. Participer à la construction de cette nouvelle commune, c’est le genre de choses qui me stimule», s’illumine-t-il.

«T’aurais dû faire de la politique!» lui dit-on souvent. «Le contact avec les autorités et le fonctionnement de la politique m’a toujours intéressé», reconnaît celui qui fait de la politique, tout en étant apolitique et fier de l’être! Ce qu’il aime, ce qui lui parle, c’est le travail concret pour le bien-être des citoyens, cette notion de service public qu’il sert pendant 15 ans.

Et ces 15 ans lui donnent l’impression d’avoir fait le tour du rôle de secrétaire d’une commune. De là à passer à un niveau régional, il n’y a qu’un pas qu’il franchit aussi allègrement qu’on passe une frontière intercantonale dans la Broye.

Entrer, début avril, dans une Coreb en phase de reconstruction, en tant que secrétaire régional et plus particulièrement rattaché à l’Association des communes de la Broye fribourgeoise (Ascobroye), fait partie du même principe motivant: «J’aime bien réfléchir au fonctionnement, à la mise en place de structures.» Mais avec un changement de poste, de rôle: la dimension décisionnelle, de codirection en plus. «La nouvelle organisation me semble assez cohérente et la nouvelle stratégie qui a été dévoilée me parle: participer à un développement harmonieux et durable dans la Broye. C’est créer des liens, des ponts, fédérer autour de projets communs. Faire prendre conscience qu’il y a une carte à jouer au niveau broyard, des atouts à mettre en valeur et à développer», s’enthousiasme cet amoureux de la Broye.

En 2018, Lionel Conus est aussi entré au comité du Comptoir broyard. On ne fait pas mieux comme expérience, réseau de contacts et intégration dans la Broye. D’ailleurs, rester dans la Broye lui tenait à cœur, comme pouvoir continuer son engagement pour le Comptoir croyard, comme un résumé de ses valeurs.

Aujourd’hui, quand on demande à Lionel Conus s’il est Fribourgeois ou Vaudois comme les plaques de sa voiture, il répond simplement qu’il est Broyard.

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