Germaine Scherler fêtée avec tendresse et en chanson

100 ans, ça se fête avec tendresse et douceur. Si la famille était bien présente jeudi 22 décembre, date exacte de l’anniversaire de Germaine Scherler, anciens voisins et personnalités officielles avaient également fait le déplacement à l’EMS L’Oasis pour lui rendre hommage.

Ainsi, Olivier Piccard, préfet de la Broye-Vully, a rappelé que Germaine, née à Démoret, a grandi en France et a vécu l’occupation allemande. «Votre mémoire est riche de beaucoup de souvenirs. Vous avez connu l’arrivée de la fée Electricité. Vous avez vécu la plus grande partie de votre vie avec moins que ce que nous avons aujourd’hui. Votre sagesse, vous permet d’en garder tous les avantages», a-t-il relevé.

Willy Chuard, syndic de Curtilles, a évoqué leur première rencontre «marquante», il y a une dizaine d’années, alors qu’il officiait en tant que municipal. Elle lui avait parlé de ses lectures et du scrabble, «sa passion», qu’elle continue de pratiquer. Pour fêter son anniversaire, la jeune centenaire a reçu de nombreux messages et cadeaux tant des diverses autorités que de sa famille. Et Willy Chuard lui en a fait un, de ceux qui ne s’achètent pas. En effet, le syndic n’a pas hésité à donner de la voix en lui chantant La Tendresse de Bourvil. Germaine a reçu cet hommage avec le sourire.

C’est en 1948 que Germaine a épousé Jean-Louis Scherler qui, divorcé, avait déjà deux petits garçons, Jean-Claude et Jacques. Trois ans plus tard, le couple aura un autre fils, François.

Malheureusement, Jean-Louis, son mari, est décédé il y a 25 ans déjà. La veuve a également perdu deux de ses fils, Jean-Claude et François disparu en avril 2022.

Aujourd’hui, elle peut toujours compter sur la présence attentive notamment de Jacques, l’aîné de 80 ans, qui reste à ses côtés et des autres membres de sa famille dont sa petite-fille Géraldine.

De nature très indépendante, Germaine a continué à vivre dans sa petite maison située sur les hauts de Curtilles, jusqu’au début de l’année 2022, rappelle Doris Agazzi, secrétaire communale, qui, comme les habitants de son ancien voisinage, lui est très attachée.

Et si les années sont passées et l’ont fragilisée physiquement, Germaine Scherler tient à préciser qu’elle a «encore toute sa tête».