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Jacques Grandgirard est parti avec son bon sens terrien

Le Cugycois Jacques Grandgirard nous a quittés.

Jacques Grandgirard.

CP/RG

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1 décembre 2022 à 01:00

Il y a un mois, une foule nombreuse et émue rendait un dernier hommage à Jacques Grandgirard, qui s’est endormi le 23 octobre. Né le 4 juillet 1938 à la ferme des Morvents à Cugy, de l’union de Louise et André, agriculteurs, à l’aube de la Seconde Guerre mondiale, Jacques a passé ses premières années dans une période de crise, d’incertitudes économiques et de rationnement. Il était le 2e de 4 enfants.

Après sa scolarité, il a suivi avec succès l’Ecole d’agriculture de Grangeneuve, puis les cours de chef d’exploitation. En 1957, à l’âge de 19 ans, lors de la bénichon, il fait la rencontre de Denise.

Passionné d’équitation, Jacques effectue son service militaire au sein de l’escadron de cavalerie en tant que dragon, avec son fidèle cheval Rivetto. Il a participé à de nombreux concours hippiques et a porté haut les couleurs de la Société de cavalerie de la Broye qu’il a d’ailleurs présidée.

Le mariage avec Denise a lieu le 30 juin 1962. La vie de famille n’est pas tous les jours facile au sein d’une famille si nombreuse. Malgré cela, ils vont donner la naissance à quatre enfants: Pierre-André, Florence, Natalie et Bernard. S’ensuivront 11 petits-enfants et 4 arrière-petits-enfants.

Déjà bien occupé, le Cugycois s’engage dans les sociétés villageoises. Notamment le football, la gym, les pompiers, la fanfare paroissiale. Il y a joué pendant près de 25 ans. Sa passion pour la faune et la nature l’a conduit à passer son permis de chasse à l’aube de la quarantaine. Il va aussi s’investir pour la chose publique et il sera élu au Conseil communal; il y fera quatre législatures. Il a notamment présidé la commission de bâtisse de la première salle polyvalente de sa commune, inaugurée en 1972.

Mais son activité principale était bien son exploitation agricole, avec au début un minimum de mécanisation. Il a pu compter sur la participation engagée et sans faille de son épouse. Son fils Pierre-André ayant terminé sa formation agricole a repris l’exploitation en 1991. Agé de 53 ans, Jacques s’investit alors dans plusieurs activités annexes, commissions de classifications, remaniements, taxation de dégâts militaires en qualité de commissaire de campagne pour une grande partie de la Suisse romande. Il garde le contact avec la branche agricole, au sein de plusieurs comités, le Moulin agricole de la Broye, l’Union des paysans fribourgeois et la présidence du conseil d’administration de la Coopérative fribourgeoise pour l’écoulement du bétail, tout en donnant un sérieux coup de main sur le domaine.

Chaque automne, il se réjouissait de retrouver ses copains chasseurs et prenait également plaisir à soutenir le Club des lutteurs de la Broye.

Jacques a toujours apprécié les fêtes en famille, Noël, Pâques et la bénichon. Comme le disent ses enfants, son parcours de vie est guidé par trois valeurs essentielles: le travail, le bon sens terrien et le don de soi.

Au fil des ans, la maladie d’Alzheimer a commencé à affecter sa mémoire et sa vivacité d’esprit. Grâce à l’amour et au soutien extraordinaire de son épouse, Jacques est resté le plus longtemps possible à la maison. Une hospitalisation inévitable intervient en octobre 2020, suivie d’une entrée en EMS. Dès lors les très nombreuses visites de son épouse attentionnée et de la famille, de même que les soins prodigués par la merveilleuse équipe de l’EMS La Lembaz ont adouci son quotidien. Victime d’une subite détérioration de son état de santé, il nous a quittés paisiblement. Jacques Grandgirard repose désormais en paix et veille sur tous ceux qu’il a aimés.cp/rg

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