Jubilé d’engagement et de dévouement pour les samaritains avenchois

La section des samaritains d’Avenches et environs célèbre son jubilé, 4 fois 20 ans d’existence, avec un peu de retard. Bien des choses ont changé depuis les débuts, mais les mots «aider» et «assurer la sécurité sanitaire» restent d’actualité.

C’est au mois d’août 1942, pendant la Seconde Guerre mondiale, que la section a été créée par les membres fondateurs: Marie-Louise Corminbœuf (présidente), Berthe Druey, Max Zeller et le Dr Roger Ruffy. «Le but était d’aider les familles à soigner les malades et de les soutenir. Des cours étaient également donnés aux particuliers afin qu’ils puissent prodiguer des soins aux malades ou blessés de leur famille», explique la présidente actuelle Christine Dubi. Mais les samaritains assuraient déjà à l’époque la sécurité sanitaire lors de manifestations, comme les marches de commémoration.

Aujourd’hui, cette présence à des événements d’importance régionale est encore assurée par les samaritains. Avenches Tattoo, slowUp, carnaval d’Avenches, Vully Run, Course à travers Avenches, balades gourmandes ou manifestations équestres font partie de leur agenda. «Nous assurons aussi la permanence à la plage d’Avenches pendant les vacances d’été», complète Christine Dubi.

Mais les activités des samaritains ne s’arrêtent pas là, comme aider aux dons du sang, donner des cours publics (de sauveteurs, d’urgence à la petite enfance ou BLS-AED sur mesure pour les entreprises) et assurer la formation continue des membres. «Le panel des cours s’est étoffé au fil des ans», note la présidente.

Deux défis sont à relever par le comité actuel. «Nous aimerions trouver de nouveaux membres et pouvoir garder nos postes sanitaires. La concurrence est rude», relève la présidente. La section comptait 68 membres lors de la fondation, dont 32 membres actifs (30 femmes et 1 homme). En 2023, les samaritains d’Avenches dénombrent 32 membres, dont 20 actifs, la parité homme-femme étant respectée. «La jeune génération a plus de peine à s’investir», constate la présidente. «Comme chaque profession, les formations à suivre et les protocoles à respecter ont augmenté, ce qui demande de mettre plus de temps à disposition pour la section», explique Christine Dubi qui assure la présidence depuis 2011.

Faire partie des samaritains rime forcément avec souvenirs. «Un ambulancier de Morat, Kurt Liniger, a offert aux 7 sections des samaritains du bout du lac une remorque sanitaire payée avec l’argent gagné lors des cours de sauveteurs qu’il donnait», évoque la présidente. Les samaritains ont vécu aussi de drôles d’aventures comme lorsqu’ils assuraient un poste sanitaire: «La tente s’est envolée durant la nuit. Nous avons effectué notre job le lendemain dans une grande cantine.» Et il y a le contact avec les gens. «Nous avons de nombreuses personnes qui viennent au poste pour nous remercier. Cette reconnaissance nous fait chaud au cœur», souligne la présidente.

Etre samaritain, c’est aussi: participer à de nombreuses formations et cours de répétition, connaître le protocole à suivre, répéter les mêmes gestes, savoir prendre les bonnes décisions au bon moment pour être prêt le jour où on aura besoin de lui. En espérant que les problèmes ne seront jamais graves.