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La commune a fait planter des arbres pour les générations futures

«L’arbre se souvient, il a une mémoire environnementale, il est symbole de vie.» Partant de ce postulat, la commune a planté quarante arbres pour marquer cette année 2020 et sa crise sanitaire sans précédent.

Le cerisier est en terre sous les yeux gourmands des enfants.

Philippe  Causse

Philippe Causse

24 décembre 2020 à 01:00

«Pourquoi plante-t-on des arbres?» lance le vice-syndic Bernard Grandgirard aux 150 enfants de l’école primaire de Cugy. «Pour se souvenir», répond d’une voix intimidée une petite fille résumant à elle seule l’action menée par la commune. Sur l’impulsion de Bernard Grandgirard, quarante arbres ont été mis en terre sur des emplacements isolés et disséminés aux quatre coins du territoire communal et même un peu au-delà, avec le concours des voisins de Ménières et des Montets. «Lors de la première vague et pendant le semi-confinement, il n’y avait plus d’enfants à l’école, les personnes âgées étaient enfermées chez elles. J’ai eu envie de marquer le coup de manière pérenne et durable. On parlait moins d’écologie tout à coup alors que beaucoup de gens se promenaient dans la nature», explique le vice-syndic qui n’aura aucun mal à convaincre ses collègues et le Conseil général.

Ce dernier votera dans la foulée un crédit de 30 000 francs pour ces quarante arbres plantés en 2020, vingt plus vingt donc, et une quarantaine tristement d’actualité en cette période sanitaire très particulière.

Les chênes pédonculés, érables champêtres, tilleuls, noyers, châtaigniers, des espèces indigènes fournies par un pépiniériste de la région, ont trouvé asile en pleine campagne, s’intégrant parfaitement bien au réseau écologique déjà en place, avec le soutien du Service des forêts et de la nature de Fribourg et le Fonds suisse pour le paysage.

«Il a fallu convaincre les propriétaires privés et s’arranger avec les agriculteurs pour que les implantations ne les gênent pas au quotidien», déclare Bernard Grandgirard. «Un chêne majestueux, mais malade, s’est effondré cet été suite aux intempéries. Nous avons estimé son âge à 140 ans. C’était l’occasion de le remplacer par l’un de ses congénères.» Une plaquette souvenir identifiera chaque feuillu qui sera d’ailleurs recensé dans le plan d’affectation des zones.

C’est un cerisier hautes tiges qui a été planté vendredi 18 décembre, tout près de l’établissement scolaire et non loin de celui qui a marqué de nombreux petits écoliers du cru. «Il y en avait un qui faisait la joie des enfants et des maraudeurs. Nous avons dû l’abattre pour aménager l’accès des véhicules aux habitations. Le voilà remplacé, pour le plus grand bonheur des générations futures», commentera Bernard Grandgirard, jamais avare d’anecdotes.

Une petite fille de l’assistance a bien compris le message, demandant à l’élu: «Quand pourra-t-on manger les premières cerises?» Une capsule temporelle contenant les dessins de chaque classe a été enterrée au pied de l’arbre fruitier, témoignant d’une année particulièrement difficile et symbole d’une résilience humaine en symbiose avec l’environnement.

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