Logo

Actualité

La commune est labellisée Cité de l’énergie, mais pour quoi faire?

L’assainissement de l’éclairage public, le projet phare de chauffage avec l’eau du lac Aquavia, le développement du solaire photovoltaïque: autant de domaines mis en lumière par l’obtention du label.

La ligne de bus à travers Estavayer-le-Lac pourrait être un prolongement d’une ligne TPF qui relie la ville aux villages comme ici à la gare.Photo isabelle kottelat

Isabelle Kottelat

Isabelle Kottelat

7 janvier 2021 à 01:00

La commune d’Estavayer est labellisée Cité de l’énergie depuis le 24 novembre, comme annoncé dans notre édition du 4 décembre 2020. Elle a passé la rampe avec un score de 56,8% contre 50%, le minimum requis. Qu’est-ce que cela signifie exactement? Que la commune a mis en œuvre déjà 56,8% du potentiel des actions possibles dans six secteurs.

L’éclairage public assaini dans tous les villages

Concrètement, là où la commune fait fort, c’est notamment dans l’assainissement de l’éclairage public. Elle a investi plus de deux millions de francs ces dernières années pour passer tous les villages et la vieille ville d’Estavayer-le-Lac en LED avec régulateur d’intensité lumineuse. Le reste de la ville sera terminé en février. «Une économie d’énergie de 78%, passant de 610mwh à 135mwh quand tout sera assaini», souligne le conseiller communal en charge de l’environnement et de l’énergie Joseph Borcard.

Côté approvisionnement, le projet phare Aquavia a impressionné durant l’audit de l’obtention du label. Un projet qui englobe plusieurs mesures et synergies pour former une artère énergétique industrielle et domestique pour la production d’énergie (chaleur et froid) et pour l’irrigation agricole à partir de l’eau du lac.

Le développement du solaire photovoltaïque sur les bâtiments communaux (Amarante, station de traitement de l’eau, nouveau bâtiment du Sacré-Cœur) et privés est aussi relevé. La vieille ville reste, elle, compliquée puisque ce développement énergétique se heurte à la protection du patrimoine historique. «Cela pourrait changer si on arrive à trouver des panneaux ou des tuiles qui s’intègrent dans le site», avance Joseph Borcard.

D’ici à la fin de la législature, les stands de tir de la commune seront aussi assainis: Vuissens, Murist et Rueyres-les-Prés, c’est déjà fait, Font le sera prochainement, Estavayer-le-Lac et Bussy d’ici fin février et Forel sera équipé de récupérateurs de balles.

Toiture, isolation, chauffage: les bâtiments publics existants seront eux aussi assainis.

Le trajet du bus urbain prend forme

La mobilité est l’un des domaines où Estavayer peut encore allègrement se développer. Le projet de ligne de bus urbain en est un axe. «Un trajet a été arrêté, pour garder une cadence à la demi-heure qui va du bout du nouveau quartier de la Prillaz (route de Grandcour), à la gare et même dans la zone Plein Sud, en passant par l’hôpital et la vieille ville», explique le conseiller communal.

Encore que la traversée du centre-ville reste en discussion. «Plusieurs variantes sont toujours à l’étude. Le trajet exact sera fixé avant la deuxième partie des travaux du centre-ville», note le vice-syndic en charge de l’aménagement et des constructions Eric Rey. «La ligne pourrait être un prolongement de celle des TPF avec un meilleur service avec les communes et villages», précise-t-il.

Le projet de deux parkings périphériques souterrains serait le corollaire de cette artère de transport public.

La commune ne va pas s’arrêter à l’obtention du label et compte mener une démarche globale de développement durable. Ce label a permis l’élaboration d’un plan d’action qui est désormais à disposition des futures nouvelles autorités communales et sert à donner l’élan à des projets. Et l’adoption d’une planification territoriale énergétique (inventaire de ce qui existe et de ce qui peut être fait dans chaque secteur) sera proposée au Conseil général lors d’une prochaine séance en 2021. ik

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus