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La country emballe la Broye

Ces dernières années, les cours de danse country en ligne ont fleuri d’un bout à l’autre de la région. Jeunes et moins jeunes, traditionnels avec chapeau et bottes, décontractés sur des rythmes latino ou sportifs, les danseurs se retrouvent sur de mêmes chorégraphies.

L’une des classes de Sandra Evard (devant tout à gauche), à l’entraînement à Avenches.

Isabelle  Kottelat

Isabelle Kottelat

2 février 2023 à 01:00

«5, 6, 7, 8!» Un carré de neuf danseuses se met en mouvement dans une salle de Sassel. Alignées, synchronisées, elles se déplacent en rythme vers l’avant, à gauche, à droite, vers l’arrière, un quart de tour, des pas de côté, des pas chassés, des pas croisés, des pas chaloupés, des mouvements de hanche… Bienvenue dans l’univers de la danse en ligne country ou country line dance. Un mouvement qui a fleuri un peu partout dans la Broye avec des cours à Font, Sassel, Fétigny, Saint-Aubin, Faoug ou Avenches, excusez-du peu! L’engouement est là, depuis plusieurs années, à peine amoindri par la pandémie de Covid.

Une grande partie des enseignantes de la région ont appris à danser chez la même professeure, aujourd’hui retraitée dans le Vully (lire ci-contre). «Linda Grainger est une pionnière, c’est elle qui a amené la country en Suisse romande, c’est une référence», explique Carmela De Rosa, fan de country depuis toute petite, qui a repris son école et donne des cours à Faoug, Fétigny et Corpataux.

Des vacances country

Non loin de là, à Sassel, le carré de danseuses de l’école Lez’Dance s’entraîne pour proposer une animation lors d’une soirée country le 18 février à Ménières (lire l’encadré). Françoise, Véronique, Maya, Marine sont vite devenues des addicts. En plus des cours qu’elles cumulent pour avancer, elles alignent les soirées et après-midi dansants. Cet été sur la plage à Estavayer-le-Lac, elles dansaient sur le sable, et puis à Rue, Grolley ou Langenthal. «Je ne pensais pas qu’il y avait autant d’événements», se réjouit Véronique.

Les mêmes chorégraphies partout dans le monde

«Vous pouvez aller danser tous les soirs, tous les week-ends. Vous pouvez faire des vacances country avec des chorégraphes internationaux qui viennent donner des cours, et des soirées de danse», appuie Carmela De Rosa. «Dans le monde entier vous pouvez danser la même danse», précise-t-elle.

The Harvester, Come Dance with me, Tahiti... Si, si, Tahiti! Il existe des milliers de titres de danses. Et ces chorégraphies se dansent non pas sur une seule mais sur plusieurs musiques. De la musique country, mais pas que. On peut les réaliser autant sur du folklore traditionnel américain que sur des airs plus chaloupés aux origines latino, tropicales, rock ou pop. Ou sur Jerusalema, ce tube sud-africain viral sorti en 2020 en pleine pandémie.

Quoi qu’il en soit, avant d’en venir aux différents styles ou rythmes de la country, l’apprentissage passe par celui des pas de base et de la terminologie, restée en anglais et qui permet à tout un chacun de se retrouver sur de mêmes enchaînements. «Ce qui fait la force de cette danse, c’est que vous allez dans n’importe quel pays, les gens dansent sur la même chorégraphie pour le même morceau. C’est réunificateur. Pas besoin de savoir parler la langue pour que le courant passe! Il y a la même passion», apprécie Patrick Evard.

A Avenches, avec sa femme Sandra, fan de la première heure qui a également suivi l’enseignement de Linda Grainger, ils ont ouvert une école il y a déjà 10 ans qui compte une quarantaine d’élèves. Ils s’étaient pris au jeu de la country il y a 17 ans, en famille, avec leur fille.

Et c’est peut-être une des explications au développement et à l’engouement pour la danse country. «Elle est accessible à tout le monde, quel que soit son âge. On n’a pas besoin de partenaire, ça bouge pas mal et on s’amuse bien. C’est la grande famille country!» complète Manuela Gobet. Elève elle aussi de Linda Grainger, la Broyarde a ouvert l’école Lez’Dance à Font en 2018 et enseigne aujourd’hui à une quarantaine d’élèves à Font, Sassel et bientôt Seiry.

«C’est du sport quand même!» souffle Véronique en buvant une gorgée de sa gourde entre deux cours à Sassel. «Tous ces enchaînements, c’est bon aussi pour la mémoire», sourit sa voisine Jacqueline.

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