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Le loup fait parler de lui

Les anciens élèves de l’Ecole de fromagerie et d’industrie laitière de Moudon (EFILM) se sont réunis pour leur assemblée générale annuelle.

Durant sa présentation, Didier Roch a informé les participants qu’il y a plus de 150 caméras qui ont été installées dans le Jura pour détecter la présence de loups.Photo md

Marie  Durussel

Marie Durussel

9 février 2023 à 01:00

Vendredi passé, les anciens élèves de l’EFILM étaient réunis en compagnie de l’agriculteur Didier Roch. Accompagné de Jean-Daniel Jäggi et de Pascal Brasey, le président de l’EFILM René Pernet a mené la séance de cette association qui compte désormais 170 membres, dont une trentaine de membres actifs.

Malgré la pandémie de Covid-19 et la forte concurrence sur les marchés internationaux, l’industrie du gruyère a vu une demande croissante de ses produits. Selon René Pernet, cela s’explique par la qualité de ce fromage, qui en fait sa renommée, et par la prise de conscience de l’importance d’une alimentation saine. «En 2023, nous nous attendons à ce que la technologie continue de jouer un rôle clé dans le développement de nouveaux produits et processus pour améliorer la qualité et la durabilité du fromage», précise René Pernet confiant pour l’avenir de l’industrie laitière.

Didier Roch, producteur à Ballens, a été invité pour témoigner d’un phénomène qu’il subit depuis 2 ans dans sa région sur la crête du Jura. Avec deux autres agriculteurs, ils possèdent deux alpages et une centaine de bovins, et ils sont confrontés, depuis ces dernières années, à une augmentation d’attaques de loups. «On sait que les moutons subissent ces attaques depuis un moment déjà. Par contre, que du gros bétail se fasse attaquer, c’est nouveau», s’exprime l’agriculteur. Didier Roch explique que la population de loups a augmenté exponentiellement de 2012 à 2022. Il mentionne qu’en Suisse, cet animal est protégé par la loi et que les solutions proposées aux agriculteurs pour faire face à ces affrontements sont insuffisantes. Comme protection anti-loup, le producteur a construit un parc de 20 hectares, composé de piquets en bois et de 5 fils électrifiés, qui protège 45 veaux. Cependant, il précise qu’un parc n’est pas la solution à ce problème. «Je pense que l’on peut cohabiter avec le loup, par contre, il faut réguler cela. Il y a 3 ans, il n’y avait que peu d’attaques de bovins, c’était gérable, mais depuis l’année passée, ce n’est plus gérable», conclut Didier Roch avec émotion, en précisant qu’il existe une attache non négligeable entre un agriculteur et ses bovins.

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