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Le lupanar dans le collimateur

Le règlement communal sur l’exercice de la prostitution et un budget dans le rouge vif étaient au programme.


Jean  Delacretaz

Jean Delacretaz

15 décembre 2022 à 01:00

Lucens sera l’une des quatre communes du canton à avoir élaboré un règlement sur l’exercice de la prostitution. La mise à l’enquête d’un salon dans un ancien EMS a soulevé une foison d’oppositions. De plus, une motion déposée par Olga Collados Andrade demandait à la Municipalité un règlement restrictif régissant l’exercice de la prostitution sur le territoire de la commune.

Rapidement élaboré, ledit règlement a été soumis à la commission ad hoc, présidée par Olga Collados. Deux séances ont été nécessaires pour arriver à un résultat convaincant. Le projet initial ne remettant pas en cause le bâtiment concerné par le changement d’affectation, la commission propose d’amender le règlement sur deux articles, restreignant ainsi l’ouverture d’un salon à moins de cent mètres de lieux publics tels que les écoles, les cimetières, les commerces d’alimentation ou les structures d’accueil de la petite enfance, entre autres.

Le syndic Patrick Gavillet informe le Conseil qu’il n’est pas possible de s’opposer au permis de construire, celui-ci respectant le plan d’affectation de la parcelle. Par contre, si le règlement sur l’exercice de la prostitution est effectif tel qu’amendé, la police du commerce n’accordera pas l’autorisation du changement d’affectation du bâtiment. Il est donc primordial de transmettre rapidement le texte pour validation auprès du canton. Sans discussion, le Conseil accepte à la quasi-unanimité le règlement et les amendements demandés.

Le budget dans le rouge

Deuxième préavis de la soirée, le budget 2023 présente un excédent de charges de 676 875 fr. La Municipalité précise que les charges cantonales et régionales sur lesquelles elle n’a pas prise, ainsi que celles du personnel représentent 68% des charges globales. Ce n’est donc que sur les 32% restants que la commune peut influer.

Pour 2023, ce sont la péréquation cantonale, la charge de la cohésion sociale et la facture policière qui plombent les comptes. L’augmentation entre 2022 et 2023 se monte à plus de 290 255 fr. en défaveur de Lucens. La facture scolaire prend également l’ascenseur, l’augmentation du nombre d’élèves, des frais de transport scolaire et la plus grande capacité d’accueil en sont la cause.

L’excellent rapport de la commission de gestion propose au Conseil d’accepter le budget tel quel, mais pose un certain nombre de questions pertinentes, tout en proposant des solutions génératrices d’économie.

Concernant l’administration, Patrick Gavillet soutient la nécessité d’un nouveau poste à 60% au secrétariat communal, bien que ce dernier ait été refusé l’an dernier. Le problème des heures supplémentaires des secrétaires municipales est récurrent, plus de trois cents en 2022, comme en 2021. Un burn-out coûterait bien plus cher que le poste demandé.

Un poste supplémentaire est prévu pour la voirie. En fait, il s’agit de pérenniser un remplacement jusqu’en juillet, date à laquelle un employé prendra sa retraite.

Les autres questions concernant des détails ont toutes trouvé des réponses adéquates et le Conseil a accepté le budget à l’unanimité.

Les antennes 5G en cause

Le bureau du Conseil communique une correspondance émanant de citoyens opposés à l’installation d’antennes 5G dans la commune. Ces derniers ont créé une association «Stop à l’exagération d’antennes à Lucens» (SEAL) et fustigent la prolifération de ces installations sur le territoire de la commune. Un recours contre les permis de construire de ces antennes a été déposé auprès de la Cour de droit administratif et public du Tribunal cantonal.

Traditionnellement, le dernier Conseil de l’année s’est terminé par un apéritif et un repas au refuge de Lucens, moment de partage et de discussions sur les décisions prises.

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