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Le manque d’eau dans les rivières inquiète

Sondes supplémentaires, détection précoce et d’alerte de sécheresse, soutien des projets d’irrigation sont les réponses du gouvernement aux députés broyards.


Isabelle Kottelat

Isabelle Kottelat

15 décembre 2022 à 01:00

La situation hydrologique des cours d’eau fribourgeois inquiète les députés broyards Tina Raetzo et Ivan Thévoz. Ils ont déposé une question au Grand Conseil demandant au Conseil d’Etat ses stratégies pour garantir des écosystèmes aquatiques sains et préserver l’agriculture et l’approvisionnement alimentaire.

Lors de cet été caniculaire, le débit de nombreuses rivières a atteint des niveaux extrêmement bas, notamment la Broye et la Petite Glâne avec en corollaire la forte hausse de la température de l’eau qui menace les espèces piscicoles. Ils soulignent que l’agriculture fribourgeoise est de plus en plus fréquemment confrontée à des problématiques liées au manque d’eau et que la principale solution avancée passe par le développement à large échelle de systèmes d’irrigation, «alors même que la stabilité de notre approvisionnement en énergie et en eau dans un avenir proche est de plus en plus incertaine».

Dans sa réponse, le Conseil d’Etat dit partager l’inquiétude des deux Broyards qui estiment qu’un suivi cantonal et à large échelle des températures et débits des cours d’eau est inévitable. Le réseau hydrométrique cantonal des eaux superficielles est géré par le Service de l’énergie (SEn) qui a, en 2022, environ 40 000 francs à disposition pour les tâches de l’hydrométrie.

«Vu l’importance de ce paramètre, le SEn prévoit d’installer, d’ici à début 2023, sept sondes supplémentaires de mesures de la température de l’eau au niveau des installations hydrométriques existantes, répond le gouvernement. En complément, les gardes-faune ont à disposition depuis cette année des sondes manuelles permettant également des mesures ponctuelles. En outre, le SEn développe actuellement un réseau de surveillance quantitative des eaux souterraines du canton qui devrait entrer en fonction courant 2023.»

Le canton va suivre et utiliser à l’échelon cantonal le système national de détection précoce et d’alerte de sécheresse que le Conseil fédéral souhaite mettre en place d’ici à 2025.

Conscient de la problématique des différents usages de l’eau et des conflits liés, il estime que la stratégie d’irrigation agricole basée sur le prélèvement de l’eau dans les grands réservoirs et l’abandon du pompage dans les petits cours d’eau permettra d’éviter une grande part des conflits.

Le Conseil d’Etat vient d’augmenter le taux de subventionnement des projets d’irrigation et a prévu les moyens financiers pour en assurer une réalisation rapide dans la zone de plaine.ik

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