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Le marché sur sa place

Le virus a accéléré le retour du marché hebdomadaire sur la place du Marché, en lieu et place de la rue de Lausanne, dès jeudi, et cela pour des raisons de distanciation.

La place du Marché toute pimpante s’apprête à revoir ses étalagistes. Le retour du marché à cet endroit est prévu le jeudi matin 28 mai.Photo rémy gilliand

Rémy  Gilliand

Rémy Gilliand

22 mai 2020 à 02:00

«Avec les nouvelles directives liées au Covid-19, nous devons respecter un espace de 10 m2 entre chaque étalagiste. A l’emplacement actuel, le marché n’est donc plus possible», explique l’agent de sécurité publique Sébastien Mayor, responsable des foires et marchés.

Ainsi, dès le jeudi 28 mai, de 7 h à midi, les huit fidèles marchands monteront d’un cran pour dresser leur étal sur une place du Marché prête à les accueillir. En mal de visiteurs, puisque l’abbatiale n’ouvre pas ses portes pour le moment, la place aurait dû accueillir le marché en septembre seulement. La pandémie avance donc cette échéance de quelques mois, même si ce déménagement ne faisait pas l’unanimité de certains marchands. Toutefois, consolation, le marché reste fixé au jeudi pour l’instant, tandis qu’à l’automne il devrait passer au samedi matin.

En haut, en bas, au fil des siècles

Légumes, fruits, boulangerie, fromages, poissons ou gâteaux du Vully seront proposés aux chalands au pied de l’abbatiale, bien gardés par le vénérable banneret de la fontaine des Serruriers, fraîchement restaurée. Historiquement, le marché payernois s’est tenu à divers endroits durant les siècles derniers. Ainsi, avant 1900, celui du samedi se tenait devant la Fabrique Frossard (actuelle Migros). On trouve aussi des traces de marchés se tenant devant les Auberges de l’Ours et de la Maison-de-Ville (1835). Mais il y a déjà trop de trafic, alors la Municipalité déplacera le marché au pied de l’abbatiale en 1900. Au milieu du siècle dernier, les marchés ont connu un sacré succès populaire. C’était avant l’arrivée des grandes surfaces. Devenant intimiste, le marché avait été déplacé en 1994 sur la place du Tribunal, mais c’était un véritable nid à courants d’air. Les autorités l’ont donc redéplacé devant le Cheval-Blanc, à la rue de Lausanne, jusqu’à l’arrivée du virus qui accélère donc la remontée des marchands, comme souhaité par la Municipalité dans ses projets de redynamisation du site historique.

Les foires ont vécu

La pandémie aura par contre raison des foires mensuelles. Elles étaient aussi condamnées de toute façon, mais dès le mois d’août. Dès lors tout s’est accéléré avec les nouvelles directives. «Avec 15 ou 20 stands et les mètres carrés prévus pour la distanciation, c’est tout simplement impossible», indique Sébastien Mayor. Mais l’appointé payernois de rassurer, la célèbre Foire de la St-Martin, du 3e jeudi du mois de novembre, aura bien lieu, du moins pour l’instant.

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