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Le polar des étudiants en librairie

Huit élèves du GYB ont présenté un travail de maturité exceptionnel. Ils ont rédigé huit histoires policières. Grâce au soutien 
de l’établissement scolaire et à leur persévérance, six d’entre elles ont abouti à la publication du livre Polars dans la Broye.


■ ludmila glisovic

■ ludmila glisovic

18 juillet 2019 à 02:00

Un élève, une histoire. C’est ainsi, un peu contre toute attente, qu’un travail de maturité de 3

Fruit de leur travail, Polars dans la Broye, regroupe six nouvelles sorties de leur imagination et écrites par Clara Decotterd, Guillaume Egger, Maureen Hofer, Lorine Métille, Lucie Noverraz et Joséphine Rothen. «Deux élèves ont choisi de ne pas figurer dans l’ouvrage qui compte quelque 400 pages», explique Véronique Froidevaux, enseignante de français et initiatrice du projet.

Les élèves ont été laissés assez libres de leurs choix pour ce travail personnel. Le seul mot d’ordre était de rédiger une histoire policière située dans la Broye. Mission accomplie, puisque, outre des frissons, certaines pages donnent envie de visiter ou de revisiter des sites de la région.

 

Une enquête préparatoire

Pour les aider dans leur démarche, ils ont pu s’inspirer des livres de l’auteur Marc Voltenauer. «Les élèves l’ont rencontré pour qu’il leur parle de son métier d’écrivain. Il leur a également donné quelques pistes pour démarrer leurs intrigues, créer leurs personnages et instaurer une ambiance de polar», raconte l’enseignante.

Lors de cette préparation, les écrivains en herbe ont aussi eu l’occasion de s’informer auprès d’un inspecteur de police sur le déroulement d’une enquête et le fonctionnement du système judiciaire suisse. «Les histoires devaient être crédibles», précise Véronique Froidevaux.

Avec ces éléments en main, il ne restait plus à ces novices qu’à se lancer à l’assaut de la page blanche. Ce qu’ils ont fait avec un bonheur évident.

 

La chasse aux coquilles

Cependant, aucun d’entre eux ne s’attendait à voir son travail déboucher sur une publication. «Notre enseignante s’est énormément investie pour permettre à ce livre de sortir, déclare avec reconnaissance Joséphine Rothen. Et avoir été publiés, c’est trop bien.»

Mais pour être édités, les jeunes écrivains ont tout de même dû reprendre leurs copies à la rentrée de septembre. Lors de cette chasse aux coquilles, outre Véronique Froidevaux, ils ont bénéficié de la relecture avisée de Nicolas Feuz, procureur neuchâtelois et auteur. Ce dernier s’est également impliqué dans la logistique.

 

Rien que du bonheur

«J’ai vraiment pris beaucoup de plaisir à la rédaction de cette histoire», ajoute, avec un sourire, Joséphine Rothen.

La jeune femme a conservé un format qu’elle connaît, celui du journal intime. Ainsi, sur fond d’enquête, dans un style narratif, on suit les réflexions d’une jeune fille. «L’héroïne me ressemble un peu», admet-elle.

Pour apporter un maximum de réalisme à l’un de ses personnages, elle s’est renseignée auprès d’une psychologue. «Je voulais en savoir plus sur la schizophrénie.»

Grâce à la publication du livre, celle qui se destine à des études en lettres et communication découvre les polars rédigés par ses camarades: «C’est vraiment chouette. La personnalité de chacun d’eux ressort dans leurs écrits.»

Si cette expérience lui a tellement plu, c’est également parce qu’elle lui a permis d’aboutir à 
un récit. «J’ai toujours aimé écrire, mais je n’avais jamais 
rien fini jusque-là. Ça a été un challenge.»

 

Suspense à Payerne

Un enquêteur payernois, une femme disparue, un mari mort… Voilà quelques ingrédients de la nouvelle rédigée par Guillaume Egger.

«Construire une histoire, développer une intrigue, imaginer des fausses pistes, ça m’a beaucoup plu. C’était vraiment stimulant», décrit le jeune homme qui avoue ne pas être particulièrement amateur de polars.

Le désir d’écrire un livre le tenaillait, mais, comme sa camarade, il n’avait pas encore achevé la rédaction d’une histoire. «Sans cet encadrement, j’aurais peut-être laissé tomber», note-t-il.

Mais maintenant que c’est chose faite, celui qui se destine au journalisme à la fin de son école de recrues, n’éprouve plus qu’une envie: coucher à nouveau ses idées sur le papier. «Etre publié est une suite logique», constate-t-il.

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