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Le rock metal acclamé dans le Vully

Rock the Lakes a vécu, vive Rock the Lakes! Première édition en acier trempé réussie pour le nouveau festival, qui a rassemblé presque 5000 fans dans une ambiance bon enfant. Sur trois jours, 24 formations se sont produites, dont Eisbrecher et Beast in Black.

Une belle ambiance a régné durant trois jours. Ici, les Suisses de Crystal Ball ont déployé le drapeau sur scène.

Philippe  Causse

Philippe Causse

25 août 2022 à 02:00

Pendant les trois jours du festival Rock the Lakes, qui s’est tenu sur les hauteurs de Vallamand du 19 au 21 août, Daniel Botteron n’a pas boudé son plaisir. Il a applaudi ses groupes de metal favoris, immergé au milieu d’un public déchaîné de presque 5000 personnes venues de toute la Suisse. Dimanche soir, l’organisateur avait réussi son pari, et il avait le sourire. «Le comité, les bénévoles et le public, tout le monde est heureux et a déjà envie de revenir», déclarait-il, une larme au coin de l’œil.

«Cela a démarré l’année dernière, presque sous la forme d’une boutade. Et pourtant, tout était clair dans ma tête, je savais exactement comment organiser cet événement unique en Suisse romande. J’ai voulu faire un festival «à l’allemande», une grosse scène avec une sonorisation au top et de bons jeux de lumière, des musiciens de qualité qui s’enchaînent avec peu de temps morts.»

La programmation riche a vu se succéder 24 groupes sur la scène sublimée par la vue plongeante sur le lac de Morat. Les grosses cylindrées comme Eisbrecher ou Beast in Black, lors d’un final en apothéose, ont côtoyé les plus petites formations, tels les Jurassiens de Silver Dust entre autres. Ces derniers ont assuré lors de leur concert et en dehors, se prêtant avec gentillesse à l’exercice des selfies et autographes au contact de leurs fans.

«Chapeau Otto Lauper!»

La pression a monté jour après jour auprès du public de passionnés et dans une ambiance bon enfant. La météo a été clémente, réservant quand même quelques surprises nocturnes. «Pendant deux nuits, la pluie a mis à mal nos parkings. Heureusement que nos amis agriculteurs nous ont aidé à sortir quelque 200 voitures de la boue», confie Daniel Botteron, qui ne déplore aucun incident majeur. «Je bois du petit-lait, mis à part quelques réglages et ajustages, tout s’est bien passé. Je dois dire un grand merci à Otto Lauper, qui nous a mis à disposition ses terrains. A 85 ans, il a été présent dès la première seconde et a assisté à tous les concerts, chapeau!» A l’évocation de l’édition 2023 de Rock the Lakes, le regard de Daniel brille et la réponse est claire et nette. «Nous allons discuter avec Otto autour d’un apéritif, mais pour moi il n’y a aucun problème.»

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