Le Vieux-Payerne promeut aussi le patrimoine immatériel

L’association du Vieux-Payerne a été créée en 1976 pour sauver les vieux remparts de la ville et la tour Barraud, alors gravement menacés et promis à la démolition. 45 ans plus tard, l’association vient en aide à un autre monument payernois: les Brandons de Payerne. Cela peut paraître surprenant, mais le Vieux-Payerne a souhaité intégrer le patrimoine immatériel dans son cahier des charges. Alors après des coups de main financiers pour la restauration de l’abbatiale, de sa place du Marché, ainsi que des deux fontaines historiques, l’association a cassé sa tirelire pour soutenir le carnaval local. Ce dernier est en proie à des difficultés financières suite à deux annulations, notamment celle de 2020, le jour même du début des Brandons. La somme de 20 000 francs a été accordée à une très grande majorité en présence du président du CDM, Sylvain Hostettler, ému par ce soutien.

Le président du Vieux-Payerne, Pierre Willommet a informé l’assistance qu’il était attentif aux mises à l’enquête publiques sur le territoire communal, en citant notamment la densification du quartier de Vuary et d’autres jardins transformés en places de parc.

Le comité se renforce avec l’arrivée de Thierry Schneider. Ce dernier, plein d’idées, entend continuer sa mission participative en publiant une photo de Payerne sur les réseaux sociaux chaque semaine. Le but étant d’intéresser d’autres personnes aux activités de l’association qui contribue au maintien du patrimoine local et ainsi de compléter la liste des membres qui se monte actuellement à 130 cotisants.

Le comité a profité de la présence des deux municipaux Edouard Noverraz et Nicolas Schmid pour évoquer le défunt musée payernois, fermé depuis des années. «Une génération d’enfants n’aura pas fréquenté ce musée, c’est regrettable», a argumenté Thierry Schneider. Membre de l’Association du site de l’abbatiale (ASAP), Nicolas Schmid a dit avoir compris le message «insistant» du Vieux-Payerne. Le comité a aussi lancé un appel pour un futur changement de nom, histoire de rajeunir un peu son image et susciter l’intérêt de tous les habitants.

Chef du service de l’urbanisme à Payerne, Ernest Bucher a fait un très intéressant exposé sur les travaux en cours dans le quartier des Rammes, avec un nouveau bâtiment, une salle communale, un parking souterrain, un parc vert public. Mais c’est surtout la revitalisation de la Broye à cet endroit qui a retenu l’attention de la vingtaine de participants. Le projet de revitalisation, d’un coût de 1,7 million, subventionné à 95% par la Confédération et le canton, sera mis à l’enquête au début de l’année prochaine. C’est tout un pan de la ville qui va changer d’aspect avec des berges que les habitants pourront se réapproprier.rg