Les comptes sont bons pour l’instant

«Notre budget 2020 prévoyait un déficit et il était compliqué de se projeter avec la crise sanitaire, mais nous sommes contents de cette surprise et nous espérons que 2020 sera sur la même voie», a lancé le syndic Eric Küng, mardi matin, à la lecture des comptes devant la presse.

Et il a plutôt de quoi être satisfait, car les comptes 2020 présentent un excédent de produits de 65 066 francs, ceci après avoir procédé à des amortissements complémentaires et des versements à provisions pour un total de 1 297 693 francs. Et le budget était beaucoup plus pessimiste avec une perte présumée de 186 385 francs.

Les chiffres ont été commentés par le municipal des finances Edouard Noverraz. L’augmentation des charges est supérieure de 535 957 francs par rapport au budget, soit 1,16%. Sans tenir compte des amortissements et attributions supplémentaires, les charges s’élèvent à 45 430 408 francs, soit une diminution de 1,65% par rapport au budget. Les revenus se montent à 46 793 074 francs, soit une hausse de 787 408 francs par rapport au budget (1,71%).

Les impôts sur le revenu des personnes physiques se montent à 12 985 756 francs, se situant juste en dessous des prévisions budgétaires, soit –6,93%. C’est d’ailleurs une inquiétude permanente de la Municipalité qui se soucie de l’évolution des revenus fiscaux pour les années futures.

La marge d’autofinancement de la commune se monte à 4 939 162 francs. Elle est en diminution par rapport à 2016, mais en augmentation en regard de l’exercice précédent. Cette marge a permis de financer une partie des investissements. Quant à la dette consolidée brute, elle a légèrement diminué pour se situer aux alentours de 40,7 millions au 31 décembre.

«La dette par habitant se situe en dessous de 1000 francs. Il y a 20 ans, elle était à 7900 francs», a souligné Edouard Noverraz.

«La baisse des rentrées fiscales des personnes physiques peut s’expliquer par la baisse du taux d’imposition de 75 à 73 pts», a indiqué le boursier Bernard Moreillon, indiquant aussi que le décompte définitif de la péréquation a généré un revenu supplémentaire de 1 234 248 francs. «Il y a à chaque fois une année de décalage», précise le boursier.

Compte tenu de ces bons résultats, la Municipalité a décidé de compléter le fonds de solidarité Covid-19 par un complément de 150 000 francs (plateforme SIC et population). Elle veut en outre créer un fonds pour la culture d’un montant de 200 000 francs et un fonds pour la mobilité douce de 300 000 francs. D’autre part, 350 000 francs seront consacrés pour des investissements divers. Bien entendu, le Conseil communal aura le dernier mot sur ses attributions.

Les investissements réalisés répondent à une nécessité d’entretien du patrimoine communal et à une obligation légale pour les constructions scolaires, ainsi qu’à l’évolution indispensable d’infrastructures par rapport aux besoins d’aujourd’hui, commente la Municipalité dans ce préavis 9/2021 sur les comptes. «Pour la suite, nous devrons prioriser nos futurs investissements, afin de maintenir un endettement acceptable et nous permettre de faire face à nos obligations», prévient le syndic.

Et de nombreux gros dossiers sont dans le pipeline communal, avec des investissements importants à prévoir. Parmi ceux-ci, on citera au passage le projet serpent de mer Coop-Migros, la rénovation de la Nouvelle Promenade, la fin de l’assainissement de la Halle des fêtes, le projet de parking de la place de la Concorde qui inclura un nouveau concept de mobilité au centre-ville, sans oublier l’accompagnement de la nouvelle Ecole professionnelle, avec le flux de la circulation qu’il faudra régler. Les occupations ne manqueront pas pour la nouvelle Municipalité payernoise qui devra élaborer son plan de législature dès son entrée en fonction, le 1er juillet.