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Leur arme, c’est le graff flashy

Le Cycle d’orientation de Domdidier sera à nouveau présent au Festival des lumières de Morat du 18 au 29 janvier 2023. Rencontre avec quelques élèves qui participent à la réalisation de l’arteplage intitulé «Sous l’océan».

Quelques créations fluorescentes réalisées par les élèves du CO de Domdidier. De g à dr., Alan, Mattéo, Victoria, Jérôme, Cyntia et Jonathan Fasel (enseignant).Photo Jean-michel zuccoli

Jean-michel  Zuccoli

Jean-michel Zuccoli

12 janvier 2023 à 01:00

Devant l’un des bâtiments du Cycle d’orientation (CO) de Domdidier trône une grande masse fluorescente. Deux jeunes graffeurs l’embellissent de couleurs vives. «L’arme fatale», sourit Alan, montrant sa bombe de peinture à la main, tandis que Jérôme retourne à l’intérieur de l’établissement scolaire, dans l’atelier des travaux manuels. «Je commence à avoir froid aux mains», explique-t-il, tout en se dirigeant vers une autre structure statique en phase de construction.

Ces deux jeunes élèves participent, comme leurs autres camarades du CO de Domdidier, au projet de l’école, soit la réalisation d’un arteplage qui fera partie intégrante du Festival des lumières de Morat du 18 au 29 janvier prochain. Le thème choisi pour cet événement qui a attiré plus de 85 000 visiteurs en 2019 s’intitule Sous l’océan. «Ils sont tous autonomes, c’est un projet d’élèves», relève Jonathan Fasel, enseignant et chef de branche du travail de menuiserie. «Ce n’est pas le travail habituel de menuiserie, c’est totalement atypique», précise-t-il.

Sirènes, poulpes et coraux

Mattéo s’applique à donner du volume à un treillis grâce à l’aide d’un pistolet en mousse. Concentré, il donne ainsi vie à ces structures qui prennent rapidement forme, se muant au fur et à mesure en coraux et autres éléments du monde sous-marin qui seront les supports principaux de l’arteplage. «Il faut bien gérer la pression du pistolet à mousse», fait-il remarquer. Puis, il n’y a plus qu’à attendre que la création sèche avant que d’autres élèves ne la graffent avec des bombes à spray fluorescent. «Voici notre modèle préféré», montre l’équipe en sortant de la remise un poulpe géant aux couleurs vives qui fera à coup sûr sensation.

A quelques mètres de cette création éphémère, autour d’un établi, une queue de sirène est habillée d’écailles. Trois élèves, ciseaux à la main, découpent des petits morceaux de tissus aux mille couleurs flashy qui, une fois collés les uns aux autres, formeront la robe de cette créature légendaire mi-femme mi-poisson. «Il faut être très précise dans la découpe», note Cyntia qui, quelques minutes plus tard, appose ces bouts de tissus sur le modèle avec de la colle chaude. «Les élèves ont dû faire plusieurs essais pour trouver la bonne colle qui tiendra le mieux sur du plâtre», note Jonathan Fasel, relevant ainsi que les jeunes ont participé à une longue suite de réflexions et d’échanges pour trouver la solution idéale. «Ce projet leur permet de se rendre compte que les différentes branches qui sont étudiées à l’école sont utiles», ajoute-t-il en précisant que l’objectif de ce projet est de mettre en avant les élèves et leur travail.

Grand thème sociétal en vogue, l’écologie a-t-elle été prise en considération dans ce projet? «Nous présentons un concept intimiste peu gourmand en électricité», note Jonathan Fasel, suivant ainsi les recommandations des organisateurs du festival. Pour la création de l’arteplage, de nombreuses matières sont issues de la récupération, dont les tissus trouvés dans «une caverne remplie de trésors» du CO. «Et pour les sprays de peinture, nous avons choisi une marque de qualité qui ne contient pas de produits allergènes», souligne l’enseignant, ajoutant que le CO aborde le thème de l’écologie tout au long de l’année dans les différents cours.

Synergies entre les classes

Pour mettre en valeur tout ce travail, des synergies ont été créées avec d’autres classes et enseignants de l’école, notamment de l’art visuel et de l’informatique. «Il faut donner vie à l’arteplage. Les visiteurs aiment pouvoir y participer activement», note Jonathan Fasel. Ainsi, des poissons en mousse, préparés par les élèves, pourront être coloriés sur place, ceux-ci suivront ensuite un parcours au travers des coraux grâce à un mécanisme élaboré par les élèves. Pour offrir une dimension supplémentaire à cet arteplage, des projections et lumières seront intégrées et ajoutées, créant ainsi une atmosphère sous-marine. «L’idée est de proposer une expérience immersive, les visiteurs découvriront l’univers aquatique composé de récifs coralliens et des poissons», résume le responsable de branche du travail de menuiserie.

Un arteplage qui sera donc à découvrir lors de cette 7e édition du 18 au 29 janvier 2023.

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