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Marcel Gingins nous a quittés

Boulangerpâtissier retraité, Marcel Gingins est décédé subitement le 23 décembre.

Marcel Gingins en grande tenue avec le sautoir de la Confrérie des Chevaliers du bon pain en 2021 à Payerne.Photo r. gilliand

Rémy  Gilliand

Rémy Gilliand

12 janvier 2023 à 01:00

Le mardi 27 décembre, c’est une foule émue qui a rendu un dernier hommage à Marcel Gingins au temple de Payerne. Son cœur s’est arrêté de battre quatre jours plus tôt, suite à un AVC cérébral, à la surprise de sa famille et de tous ses amis.

Marcel est né le 18 septembre 1945 à Payerne, c’était le cadet de la famille, avec une sœur Françoise et un frère Charles, décédé en 2008. Son père Albert Gingins-Jomini était boulanger-pâtissier. Il avait acheté l’immeuble de la Grand-Rue 33 à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Un deuxième bâtiment, voisin, une ancienne laiterie, sera acquis en 1960, avec la création du tea-room. Marcel aura travaillé avec son papa et sa maman, respectivement décédés en 1974 et 1960, puis avec son frère Charles, confiseur-pâtissier, que la maladie a emporté en janvier 2008.

Boulangers à Payerne età Corcelles

Au décès du papa, Charles et Marcel continuèrent d’exploiter la boulangerie et le tea-room avec leurs épouses à l’enseigne de Gingins Frères. Durant dix-sept ans ils ont également exploité la boulangerie Pradervand à Corcelles. Charles eut envie de voler de ses propres ailes. En 2000, il ouvrait la confiserie tea-room du Siècle à la rue de la Boverie.

A la fin des années 1960, Marcel fait la connaissance de Georgette Fasel. Une fille de Vuissens qui était sommelière au restaurant du Carmenna à Payerne. Ils se sont mariés en 1970. De cette union sont nés deux garçons Yan en 1975 et Stève en 1977, qui leur donneront quatre petits-enfants, tous des garçons. Ces derniers ont d’ailleurs rendu un vibrant hommage à leur grand-papa, lors des obsèques.

Chevalier du bon pain

Notre boulanger fut couronné à trois reprises Chevalier du bon pain. Il arborait avec fierté le sautoir de cette confrérie, l’occasion de retrouver ses amis de cette noble corporation.

Marcel et Georgette Gingins ont continué l’exploitation de la boulangerie jusqu’au 31 décembre 2010. Après cinquante années à faire du pain, c’était l’heure de la dernière fournée, l’âge de la retraite ayant sonné. Une belle page du commerce local s’est ainsi tournée. Elle aura duré soixante-deux ans.

Mais Marcel n’avait pas pour autant perdu la main est c’est volontiers qu’il concoctait notamment de savoureuses forêts-noires pour les amis et faisait lui-même son pain.

On ne peut évoquer la vie de Marcel sans parler de sport. Le tennis fut sa discipline de prédilection et il en a joué la semaine avant de quitter ce monde. Ce grand sportif a aussi pratiqué le hockey sur glace durant les heures de gloire fort lointaines du HC Payerne. Au temps où Payerne avait encore une patinoire sur le Stade municipal, le gardien allait, avec des potes hockeyeurs, arroser la surface en pleine nuit afin que la glace prenne pour le match du lendemain.

Fan de foot

A sa retraite, il se faisait un plaisir d’arpenter le Stade municipal, car le foot fut aussi son dada. Fidèle supporter du Lausanne-Sport, le grand Marcel fut aussi gardien au Stade-Payerne. Et ces dernières années, c’est très volontiers qu’il donnait un coup de main à son ami Armando Corelli, à la buvette du foot. Les dimanches pluvieux il les passait à regarder d’innombrables matches à la télé. Et le lundi matin, avec ses amis vétérans, les commentaires allaient bon train à l’heure du café chez Léonce.

Il est douloureux de parler de Marcel Gingins au passé. Sa bonne humeur, sa serviabilité et son rire vont manquer aux Payernois.

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