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Medistri participe à l’effort de guerre contre le virus

Au-delà des millions de fioles en verre destinées aux vaccins contre le Covid-19 qu’elle stérilise chaque semaine, la société Medistri occupe une place de choix dans la technologie de pointe dideraine.

Devant les laboratoires de Medistri (de g. à dr.): Sylvain Vasseur, directeur technique, Shoko Nilforoushan, fondatrice et directrice générale, Sean Ghafourian, responsable marketing et gestionnaire de projets.Photo philippe causse

Philippe  Causse

Philippe Causse

18 février 2021 à 01:00

Laboratoires de biologie et de chimie, salle blanche, univers aseptisé respirant la technologie moderne, entre le dépôt d’une enseigne de grande distribution et les entrepôts d’un transporteur routier, Medistri fait souffler un vent de Silicon Valley dans la zone industrielle de Domdidier.

La société, créée en 2006 par son actuelle directrice générale Shoko Nilforoushan, et ses 49 employés à plein temps sont actifs entre autres dans la stérilisation de matériel médical. Une spécialité qui lui vaut depuis mars 2020 un afflux régulier de palettes remplies des fioles en verre qui recevront bientôt le vaccin dont tout le monde parle. Une petite consolation à la suite du coup d’arrêt subi en mars 2020.

«Nous manquons cruellement de jolis projets, la plupart ayant été mis en stand-by par nos partenaires habituels par manque des financements qui les accompagnent», souligne Sylvain Vasseur, directeur technique. Traiter des millions de ces minuscules récipients de verre est certes la reconnaissance d’un savoir-faire, mais ne suffira pas dans le temps à maintenir la vitesse de croisière atteinte après quinze années d’activité.

«Un boulanger-pâtissier qui ne fait plus que des baguettes a vite envie de reprendre la fabrication de ses gâteaux», explique avec le sourire Shoko Nilforoushan, souhaitant au passage que cette crise sanitaire prenne bientôt fin. «Nous faisons du volume et cela nous a permis de conserver notre personnel, mais nous avons besoin de sortir de cette pandémie comme tout le monde.»

Une entreprise à taille humaine

Le secret de la réussite tient notamment dans un matériel perfectionné, quatre tunnels de stérilisation au gaz qui peuvent traiter 50 000 palettes par an. «Le gaz n’a pas un effet immédiat, explique Sylvain Vasseur en détaillant le processus. Il faut chauffer le produit à 40 degrés et l’humidifier pour que les bactéries commencent à se développer. C’est à ce moment-là que nous leur donnons le coup fatal.»

Au-delà des performances techniques, Medistri est une entreprise à taille humaine qui profite de sa flexibilité et de sa capacité de réaction. «Nous intervenons à la fin de la procédure de fabrication et nous devons agir vite, surtout lorsque l’élaboration du produit a déjà pris du retard chez nos partenaires. Nous pouvons le faire grâce à notre petite taille et nos prises de décision très rapides», confie Shoko Nilforoushan.

Une réactivité qui a séduit de nouveaux clients, attirés également par une démarche écoresponsable volontariste. «Nous avons été les premiers de la profession à traiter les rejets de gaz pour ne pas les libérer dans l’atmosphère. Lors de l’agrandissement de 2019, le système a été perfectionné et optimisé afin d’avoir une activité pérenne utilisant une technologie à développement durable», explique Sylvain Vasseur, qui fait partie de l’aventure depuis son commencement et qui imagine déjà pousser les murs pour une nouvelle future croissance.

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