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Moins de feux, plus de pompiers

Les années se suivent, mais ne se ressemblent pas pour le SDIS Broye-Vully. Après une année 2021 dense en sorties, l’an dernier fut beaucoup plus calme. L’occasion de tenter de combler les rangs avec des recrutements efficaces. Mais la prudence reste de mise.

Les interventions ne sont que la pointe de l’iceberg. L’an dernier, quelque 11 246 heures de formation ont été dispensées. Ici un exercice rassemblant des miliciens DPS et DAP à Corcelles-près-Payerne. PHOTOS RÉMY GILLIAND/A

Rémy  Gilliand

Rémy Gilliand

9 février 2023 à 01:00

«Il n’y a aucune comparaison entre 2021 et 2022», a commenté le commandant du SDIS Broye-Vully Laurent Quillet, en préambule à son rapport, le mercredi 1er février à l’aula du gymnase. Il faut dire que l’année écoulée a été marquée par des périodes de canicule et de sécheresse, tandis qu’en 2021 la Broye était sous la flotte, occasionnant de nombreuses heures pour les pompiers du bataillon broyard. «Nous nous sommes adaptés à la sécheresse et à ses restrictions, mais en fin de compte, il n’y a pas eu d’événement particulier», a relevé le major.

Plus au balai qu’à la lance!

Les chiffres sont d’ailleurs assez révélateurs, avec 247 missions, (contre 298 en 2021). Les incendies n’occupent plus tant les soldats du feu, avec 36 feux (42). Ces derniers sont plus souvent au balai et au semoir à produit absorbant qu’à la lance, avec 74 pollutions (82). Les éléments naturels ont mobilisé les secours 11 fois, tandis qu’en 2021 la montée des eaux avait occasionné 47 missions et de nombreuses heures. Pour le reste, c’est plutôt la stabilité avec 41 sauvetages et interventions diverses (idem); 24 inondations (20); 9 pionniers (5); 31 alarmes automatiques (28); 6 feux de voiture (16) et 3 feux de cheminée (6).

Par contre, les effectifs sont en baisse perpétuelle. Cette inquiétude est palpable depuis quelques années déjà, mais le Covid n’a visiblement rien arrangé. «L’année dernière, nous étions en sous-effectif avec le Détachement de premiers secours de Payerne. Nous étions sur le fil du rasoir pour assurer nos missions», a expliqué Laurent Quillet.

Avec son état-major et le comité de direction, le problème a été empoigné à bras-le-corps et deux séances de recrutement ont été organisées en été et à l’automne. L’école de formation au DPS de Payerne a ainsi accueilli 17 personnes. En tout, 26 recrues ont rejoint les autres DPS et les détachements d’appui (DAP). Les DPS du SDIS Broye-Vully comptent désormais 153 personnes et les DAP 105. L’effectif global est de 258 femmes et hommes, c’est 9 de plus qu’en 2021, mais cela ne comble tout de même pas les départs qui sont au nombre de 31 en 2022.

Servir 7 ans... et partir!

Si certains soldats du feu affichent une longévité magnifique avec plus de 25 ans de service, voire 42 ans, la moyenne de service est désormais inférieure à 7 ans. La fonction ne fait plus rêver!

«Pour s’engager, il faut du courage et du dévouement et ce n’est pas donné à tous. S’engager, c’est avoir le sens des responsabilités», a relevé la présidente du comité de direction du SDIS. Laure Ryser s’est réjouie de pouvoir participer à son premier rapport en présentiel depuis 3 ans. «Tous les feux sont au vert pour la construction de la nouvelle caserne de Payerne. Le crédit de construction devrait être présenté lors du premier semestre 2024. C’est un projet rassembleur», s’est réjouie la municipale avenchoise.

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