Moins d’interventions et moins de formations en 2020

La situation sanitaire a passablement compliqué l’organisation du Centre de renfort et Corps de sapeurs-pompiers intercommunal (CSPI) d’Estavayer l’an dernier. Les hommes et les femmes du feu sont intervenus à 120 reprises en 2020, ce qui représente 2985 heures de travail. C’est un peu moins que les 123 de 2019 ou les 149 de 2018. «On a senti que le pays était à l’arrêt au printemps», commente le commandant Patrick Michel, alors que le traditionnel rapport annuel n’a pas pu avoir lieu en raison de la situation sanitaire. Mais surtout, c’est le manque d’exercices et de formations pour un corps essentiellement de milice, qui s’est fait ressentir, car beaucoup ont dû être annulés à cause de la pandémie.

«Pour garder le niveau et être apte à intervenir professionnellement, il faut avoir des exercices, des formations, du drill. L’an dernier, c’était assez délicat. On n’a gardé que l’aspect opérationnel.» Pour autant, aucune intervention n’a jamais été péjorée, «mais de l’intérieur, on voit qu’il faut entraîner les automatismes», note le commandant. «Cette année, nous avons repris les exercices, nous avons adapté nos formations.»

Sur les 120 interventions, il faut relever le travail de renfort pour l’incendie de La Croix-Blanche à Payerne, «une belle preuve d’intercantonalité. On a bien travaillé ensemble», souligne Patrick Michel.

Le CR-CSPI est aussi allé sur le terrain pour une émanation de chlore à la piscine du Cycle d’orientation de la Broye à Estavayer-le-Lac, le feu assez conséquent d’une maison inhabitée à Vallon ou lors de l’effondrement d’un toit d’une usine heureusement vide puisque survenu durant les vacances, mais aussi pour des feux de végétation, des sauvetages et désincarcérations ou des feux de véhicules, notamment sur l’autoroute A1.

A sept reprises, grâce à leur bateau, les pompiers se sont encore déplacés sur les lacs de Neuchâtel et Morat pour y réaliser des prélèvements d’eau, un mandat du Service cantonal de l’environnement.ik