Une cinquantaine d’habitants et de pétitionnaires contre le report d’une partie du trafic du centre-ville sur la route d’Yverdon ont pris part à une séance d’information de la commune, qui leur a détaillé ses alternatives.
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Isabelle Kottelat
30 septembre 2021 à 02:00
«J’ai entendu des problèmes, des problèmes, mais pas l’ombre d’une solution!» L’avis de ce riverain résume bien l’ambiance de ce lundi soir. La commune avait invité les habitants de la rue d’Yverdon et les signataires de la pétition contre l’augmentation du trafic routier sur la route d’Yverdon à une séance d’information sur le sujet brûlant de la circulation en ville.
Le syndic Eric Chassot accompagné du vice-syndic Eric Rey, responsable de l’aménagement du territoire et des constructions, et du chef du service du territoire Pascal Torche ont posé à plat la situation et donné des esquisses de solutions à la cinquantaine de personnes présentes.
Oui, la circulation est encombrée sur l’avenue de la Gare en raison de la fermeture régulière et longue des barrières du passage à niveau. Oui, c’est encore pire avec l’affluence de visiteurs l’été et quand le centre-ville est partiellement ou complètement fermé au trafic pour cause de réfection des rues. Comme c’est de nouveau le cas depuis septembre et jusqu’en mars 2022. Oui, une alternative passe par l’encouragement des automobilistes à sortir de la ville par la route d’Yverdon en direction de Font. «Nous cherchons les meilleures solutions pour traiter les citoyens équitablement», a martelé le syndic. Des simulations de comptages routiers révèlent que le centre-ville absorbe une moyenne de 4000 véhicules par jour, contre moins de 2000 (hors travaux) sur la route d’Yverdon qui passerait aussi à 4000 en coupant le flux montant vers la gare. Des mesures réfutées dans la salle, lundi soir: leur base de comptage date de 2013.
A la question de savoir si l’incitation à passer par la route d’Yverdon est provisoire, seulement durant les travaux, ou deviendra définitive (notamment avec l’option de garder la porte des Dominicaines fermée), le syndic a répondu que dans ce cas, cette mesure sera soumise à publications avec donc des possibilités de faire opposition.
En attendant, la commune travaille sur des esquisses d’améliorations qui prendront du temps.
Des discussions avec les CFF et ELSA ont permis de libérer des créneaux de pointe pour les manœuvres des wagons marchandises. Ce n’est pas encore assez.
«On a demandé l’agrandissement du passage à niveau pour permettre un cheminement piétonnier de type trottoir. Il devrait être intégré dans l’adaptation des quais CFF. Pour ça, la commune devrait faire opposition à la mise à l’enquête du projet de rehaussement des quais des CFF», a expliqué le syndic. Horizon: pas avant 2023.
La traversée des piétons bloque la circulation à l’arrivée des trains. La commune imagine synchroniser des feux pour piétons en direction de la ville avec les barrières du passage à niveau, coordonné avec la construction des quais. «On attend aussi le projet CFF pour mettre en place cette version», note Eric Chassot.
Cette idée doit être coordonnée tant avec le projet CFF qu’avec la construction du premier immeuble du quartier gare-casino. Travaux en 2023.
Installée en dessous des voies, la gare routière des TPF pourrait être déplacée en dessus vers le moulin agricole après le déplacement de la gare marchandises en 2035.
La commune relance une étude de faisabilité sur la possibilité de réaliser un accès routier au lac depuis le carrefour avec la route de contournement après le pont de Font. Il est inscrit au plan directeur communal des circulations.
La modernisation (automatisation) de la ligne CFF de la Broye réduira de moitié le temps de fermeture des barrières du passage à niveau. Prévue en 2024, cette modernisation de la ligne est repoussée à une date inconnue.
L’entreprise ELSA, le plus gros client des CFF, ne viendrait plus avec ses wagons jusqu’en ville. Cette nouvelle gare marchandises régionale à Sévaz était prévue en 2030. Aux dernières nouvelles, les CFF parlent actuellement du démantèlement de la gare marchandises en 2035, selon Eric Chassot.
Etudiée entre 2000 et 2010, cette option s’est révélée irréalisable en raison du manque d’emprise sur les terrains à côté de la route.
Le projet-pilote d’une sorte de taxi bus à la demande sera testé l’été prochain sur toute la ville. Le projet est porté par les TPF.
Emmenés par Jacques Droux, les pétitionnaires ont lancé qu’ils n’attendraient pas 2035 et, s’opposent toujours à une déviation de trafic par la route d’Yverdon. Ils ont exigé notamment une réfection de leur route, des trottoirs, un bitume phonoabsorbant, une mise à 30 km/h. La commune a pris note.
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