Personnalité attachante, Ginette Duvoisin s’en est allée

Après une introduction à l’orgue, la cérémonie a commencé sur un morceau d’accordéon joué par Emilie Berger. Aucune surprise pour ceux qui connaissaient Ginette de longue date. En effet, elle a joué de cet instrument presque toute sa vie, faisant même partie de l’Echo du soir de Lucens pendant 65 ans. Une fidélité qui donne un éclairage sur sa personnalité. Mais ce n’était pas la seule valeur qui guidait la vie de Ginette Duvoisin. Cette dernière aimait plus que tout sa famille. Elle était aussi une amie attentive, dynamique et enjouée, sans oublier une bosseuse acharnée.

Ses enfants ne manquent pas d’anecdotes ni de bons souvenirs pour faire vivre son souvenir, qu’il s’agisse de balades pour aller au bord du lac à Morat ou Vevey ou encore le long de la Broye, sans oublier des sorties au Tessin.

Dotée d’un certain caractère, celui qui fait les femmes d’exception, elle tenait à accompagner ses enfants lors des journées à ski, même si elle n’était manifestement pas une très bonne skieuse. Ces derniers rient encore de la voir s’agripper à la barre du tire-fesses et se faire traîner en remontant la pente, alors qu’elle était tombée dès les premiers mètres…

Vacances en Espagne et Brandons de Moudon, lors desquels elle ne manquait pas de se déguiser avec ses amies, étaient aussi des moments importants de sa vie, tout comme les cafés du matin avec les copines ou encore les parties de cartes sans oublier les sorties au loto.

Si Ginette s’est dévouée à sa famille, à ses enfants d’abord, elle a aussi pris une place importante dans la vie de ses petites-filles, se montrant une grand-maman présente et très complice, notamment avec Marion qui lui a adressé un très bel hommage durant la cérémonie à l’église.

Si Ginette Duvoisin était une personnalité moudonnoise connue, c’est aussi parce qu’elle a tenu la boucherie familiale de la rue Grenade pendant près de 50 ans avec son mari Georges, disparu le 30 mai 2013.

Pour revenir à son histoire, Ginette est née le 27 février 1943 à Lucens. Fille de Jean-Stanislas et de Clara Protti, elle a eu un frère, qui est malheureusement décédé beaucoup trop tôt.

Elle apprend le métier d’assistante dentaire d’abord à Lausanne, puis elle suit son patron lorsqu’il vient s’installer à Moudon. Et c’est là qu’elle rencontre Georges, pendant un bal du dimanche soir à l’Hôtel de la Gare.

En 1966 ils se marient et reprennent la boucherie familiale à la rue Grenade, à la suite du père de Georges.

Très vite, les deux amoureux deviennent de jeunes parents, avec la naissance de leurs trois enfants: Olivier en 1966, Philippe en 68 et Sandrine, en 1973. Puis viendront quatre petites-filles, Marion, Shana, filles de Sandrine, Léa et Emilie, filles d’Olivier, ce qui lui a permis d’étancher sa soif d’amour familial.

Ces dernières années, Ginette Duvoisin a vu sa santé décliner, victime de la maladie de Parkinson. Une situation difficile à vivre pour une personne aussi dynamique qu’elle et qui aimait tellement le contact. La fidélité dont elle avait fait preuve lui a été rendue grâce à la présence de ses amies dans ces moments difficiles, ainsi que de sa famille et particulièrement de sa belle-sœur Monique. A cette famille, La Broye adresse ses condoléances.