Pierre-André Monod est parti

Nombreux étaient celles et ceux qui se sont rendus vendredi 2 décembre à l’église d’Ursy pour rendre un dernier hommage à Pierre-André Monod, décédé à la veille de ses 79 ans des suites d’une maladie.

La cérémonie a débuté avec beaucoup d’émotion lorsque ses deux petits-enfants, Alexis et Chloé, ont allumé 3 bougies blanches en symbole d’amour, montrant que la mort n’arrête pas l’amour. Trois chansons choisies par la famille ont également reflété cet amour pour Pierre-André.

Pierre-André était né à Brenles le 27 décembre 1943. Il était l’aîné des quatre enfants d’Albert et Lisette Monod.

Passionné de mécanique, il effectua un apprentissage de mécanicien automobile au Garage Savoie, à Lucens.

Pierre-André aimait bien les pains au chocolat et la vendeuse de la boulangerie ne le laissait pas indifférent. C’est ainsi qu’il connut Solange Neuhaus. Ils se marièrent en 1969. De cette union sont nées Sophie et Odile.

Il était bosseur et il travailla chez Messer durant 25 ans et ensuite chez Model SA, à Moudon. En parallèle, il rénovait et entretenait sa maison à Vuarmarens.

A l’âge de 60 ans, il prit sa retraite. Il continua la mécanique pour ses amis ou voisins dans son atelier aménagé dans sa villa. Il réparait voitures, tondeuses à gazon, vélos, boguets, etc. Comme l’ont si joliment dit Sophie et Odile dans leur poème lors de la cérémonie d’adieu: «Rien n’est définitivement cassé sans avoir passé dans les mains de Pierre-André.»

Selon la saison, il équipait son «Goldoni» en motoculteur ou en lame à neige. Il aidait Solange au jardin et à la récolte des noix.

Il avait aussi des talents d’artiste: c’est lui qui a créé une sorte de chat en ferraille, surnommée «la Bébête».

Pierre-André avait un humour bien à lui. Il avait un stock inépuisable de blagues et de jeux de mots. Il avait également ce don particulier de les placer juste au bon moment. Des fois, on se demandait d’où il sortait tout ça.

Cependant, depuis une quinzaine d’années, la santé de Pierre-André se fragilisait. De plus, une grave chute à scooter avait failli lui être fatale. Heureusement que notre «mécanicien hors pair» était un battant et a réussi à s’en sortir. Il affrontait les épreuves de l’existence avec beaucoup de mérite et sans jamais se plaindre.

Depuis, il menait une vie plus tranquille et savourait les bons moments en famille ou entre amis. Il se rendait régulièrement aux concerts des ensembles musicaux de la région, lui qui avait joué pendant 25 ans du bugle à l’Instrum de Moudon.

Sur une idée de sa fille Odile, il participait à la Journée annuelle des papis. Cela consistait à faire une virée en VW Coccinelle. A bord du véhicule se trouvaient Odile et Pierre-André, son frère Charly et moi Caroline, sa fille. Au programme: café-croissant, visite ou exposition et bon repas. Pierre-André disait: «Peu importe la destination, l’important c’est de passer une belle journée ensemble.» Au retour à Vuarmarens, Solange préparait un bon souper pour clore l’excursion. Des souvenirs merveilleux.

Cet été, Pierre-André a participé à la traditionnelle Abbaye des nations de Brenles. Il en était membre depuis de nombreuses années, et cette fête de son village natal lui tenait à cœur.

Aussi, début septembre, Pierre-André, Solange et Odile ont rejoint Charly et Caroline à Fleurier lors de l’escapade dans le Jura avec le tracteur Deutz D40. Autour du grill, assis devant la caravane, l’équipe échangeait avec plaisir sur ce périple exceptionnel.

Malheureusement, en cette fin novembre, Pierre-André a fermé ses beaux yeux bleus pour l’éternité. Désormais, une nouvelle étoile brille dans le ciel.

Nous garderons dans nos cœurs à tout jamais le souvenir d’un homme courageux, patient, généreux et plein de gentillesse.