Roches tendres, dernier livre de l’écrivain lausannois, a fait échos auprès du jury réuni à la Fondation l’Estrée.
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Marie Durussel
3 novembre 2022 à 01:00
Roches tendres, son quatrième roman, révèle les souvenirs d’une vieille maison familiale construite en molasse, vouée à disparaître.
C’est une visite de l’ancienne ferme de ses grands-parents qui a déclenché chez l’auteur l’écriture de ce livre, initialement intitulé Molasse. «J’ai voulu écrire parce que j’ai visité cette maison dans laquelle je me suis senti très touché par beaucoup de choses. La molasse est une pierre qui a toute une histoire. J’ai écouté ce que ces vieux murs avaient à me dire pour vivre aujourd’hui», explique Julien Burri.
La remise de prix a commencé par un hommage aux anciens lauréats du Prix Edouard Rod, lequel récompense «une œuvre remarquable par sa qualité d’originalité et d’écriture».
Les anciens écrivains primés Olivier Beetschen, François Debluë, Pierre Béguin et Alain Bagnoud étaient présents à la cérémonie pour le plus grand bonheur du public. L’éditrice et membre du jury Florence Schluchter-Robins a ensuite procédé à la lecture d’un passage de Roches tendres.
L’ancien lauréat Olivier Beetschen, président du jury, a primé Julien Burri pour son roman paru aux Editions d’autre part, en relevant que cette histoire «nous invite à écouter le chant de la molasse».
Accompagné du musicien Stéphane Blok, l’auteur a lu un passage de son livre avec émotion sous l’oreille attentive des participants. L’événement s’est clôturé avec un discours d’Alain Gilliéron, président de l’Association du Prix Edouard Rod. Il a notamment remercié, pour sa présence, l’écrivain Jean-Pierre Rochat, dont le roman Petite Brume a touché profondément ses lecteurs.
L’événement, qui s’est déroulé samedi 29 octobre à la Fondation l’Estrée, a été apprécié par les habitants de Ropraz, ravis de vivre ces moments qui valorisent la culture romande.
Le message que le lauréat 2022 souhaite faire passer est «de prendre soin de ce qui nous entoure. On habite les maisons mais elles nous habitent aussi. Il est important comme habitant du monde d’être à l’écoute de ce qu’il y a eu avant.»
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