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Rock Oz’ et ses centaines de petites mains

Au moment où Rock Oz’Arènes fête ses 30 ans et s’apprête à quitter le site où il est né, la parole a été donnée à deux représentants emblématiques des bénévoles qui permettent au miracle de s’accomplir. Ces «vieux de la vieille» partagent leurs expériences.

Bénévole des premières heures, Gilles Doleyres œuvrait déjà quand le festival s’appelait encore Rire & Rock.Photos ludmila glisovic

Ludmila  Glisovic

Ludmila Glisovic

11 août 2022 à 02:00

Selon les années, ce sont entre 350 et 450 bénévoles qui s’engagent chaque jour pour faire tourner le festival. Pour cette dernière édition dans les arènes, qui a lieu jusqu’au dimanche 14 août, ils seront au total près de 700 à donner de leur temps à Rock Oz’. Loin de la lumière des projecteurs, cette armée œuvre pour le confort du public. Pour elle, assister à un concert est un bonus.

Côtoyer des stars n’a jamais été une priorité pour Gilles Doleyres, bénévole de la première heure. «Je ne fais pas ça pour les spectacles, je n’y connais rien en musique. Mais je suis content de m’impliquer pour la communauté», annonce-t-il d’emblée.

Des piliers de la manifestation

«Avec Monika, ma compagne, nous avons participé aux premières éditions du festival qui s’appelait alors Rire & Rock. Nous animions des jeux pour les enfants. C’était simple et convivial», se souvient-il. «J’avais envie de rendre service et de rencontrer des gens différents. C’est toujours enrichissant. Certains bénévoles sont devenus des piliers de la manifestation», note-t-il.

Gilles Doleyres a arrêté un temps, pour mieux revenir après son élection à la Municipalité avenchoise. «Avec Monika, pendant plus de 10 ans, nous avons nettoyé les parkings.» Lorsque la commune a repris cette tâche, ils se sont engagés dans l’équipe de Rocco (Poma), le responsable des déchets. Depuis, les retraités retroussent leurs manches tous les matins et effacent les dernières traces des soirées.

Engagement gagnant-gagnant

Toujours dans la vie active, le Staviacois Gilles Dubey l’est aussi dans le cadre du festival. Après avoir donné de son temps à l’Estivale Open Air pendant quelques années et avoir pris une pause, le chant des sirènes l’a rattrapé. «Charlotte (Carrel) avait besoin d’aide. Alors, je suis venu.»

Ainsi, depuis une quinzaine d’années, ce bénévole ne compte pas non plus ses heures. «Je me suis tout d’abord engagé dans le ravitaillement des bars. Un travail de logistique important qui me prenait 3 semaines pleines en période de festival. Aujourd’hui, je fais partie du conseil de fondation, du comité de direction et sur le festival je m’occupe des supports techniques, billetterie, informatique, etc. Assurer ces tâches m’a beaucoup apporté d’un point de vue personnel. Sans le savoir, j’ai géré des projets, des compétences utiles pour mon travail», explique-t-il.

«Une chouette expérience»

Les raisons de son engagement sont multiples. «J’aime la musique, presque toutes les musiques, affirme Gilles Dubey. Mais ce qui me fait rester, ce sont les équipes, le fait de retrouver les bénévoles d’une édition à l’autre. Cela m’a apporté beaucoup en termes d’amitiés. Et, grâce au festival, je rencontre des personnes venant d’horizons très différents.»

«C’est une chouette expérience. J’avais aussi besoin de quelque chose de nouveau, d’avoir un deuxième métier.»

Un anniversaire teintéde nostalgie

Pour le staff de cette édition, la dernière sur son site historique avant quelques années, n’est pas anodine. «Je regrette que le festival sorte des arènes, ça fait un pincement au cœur. Mais cette restauration est inévitable, si on veut pouvoir continuer à les utiliser. Toute chose à un début et une fin», conclut Gilles Doleyres avec philosophie.

Les 30 ans de Rock Oz’ passent ainsi un peu au second plan. «Ça a été difficile, mais c’est bien d’avoir tenu toutes ces années», relève Gilles Dubey. Mais, pour celui qui aimait aller se charger d’énergie avant un festival en se tenant au centre des arènes, le déménagement de la manifestation s’annonce douloureux. «Ce cadre est magnifique et difficile à quitter. Je ressens un peu de tristesse», confie-t-il.

Plus d’infos et billetterie sur www. rockozarenes.ch et www.ticketcorner.ch

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