Logo

Actualité

Rock Oz’, sa dernière fête dans les arènes

La manifestation qui débutera le 10 août quittera le site historique avenchois pour quelques années. Un passage important pour cette manifestation qui fête ses 30 ans cette année. Sa directrice artistique, Charlotte Carrel, revient sur quelques dates marquantes

Le festival a créé des couvre-chefs symbolisant 30 ans de succès. «Un coup de chapeau à Rock Oz’Arènes», sourit Charlotte Carrel, directrice artistique, heureuse de passer ce cap sur le site des arènes.Photo Ignacio Nojek

Ludmila  Glisovic

Ludmila Glisovic

4 août 2022 à 02:00

«Ces trente ans sont passés très vite et ça a été une grande aventure humaine», sourit Charlotte Carrel, directrice artistique de Rock Oz’Arènes, en retraçant le parcours du festival avenchois créé en 1992. Un anniversaire qui marque une étape importante, puisqu’il quittera ce lieu mythique pour quelques années, probablement entre 5 et 7 ans, le temps de redonner une jeunesse à ce site millénaire. «Ce changement boucle une partie de l’histoire de Rock Oz’. C’est un peu comme une fin», note-t-elle.

Le festival, qui se déroulera du mercredi 10 au 14 août, sera particulier à tout point de vue pour les organisateurs. «Ce moment est vraiment spécial. J’avais de la peine à croire que nous pourrions revenir après les deux ans d’arrêt pour vivre cet anniversaire dans ce cadre. C’est un sentiment étrange. Finalement, le Covid aura cet impact positif en retardant le début des travaux», décrit-elle.

Si pour l’instant le lieu des prochains Rock Oz’ n’est pas encore rendu public, la programmatrice dévoile que le projet à venir a reçu un préavis favorable de la part de la Municipalité. Reste la décision du canton: «Nous devrions recevoir sa réponse probablement en septembre.»

30 ans en quelques étapes importantes

Quelques étapes essentielles ont marqué l’évolution du festival. «Les premières éditions, de 92 à 94, étaient intimistes avec une programmation locale. En 1994, Rock Oz’ a trouvé son identité et son logo qui n’a pas changé depuis. Un moment clé dans son évolution qui a permis de faire venir des artistes internationaux.»

En 2000, le festival change le positionnement de la scène en utilisant les gradins d’Avenches Opéra. Rock Oz’ s’agrandit. «Nous avons alors développé la programmation en accueillant des artistes de grande envergure», rappelle Charlotte Carrel.

De nouveaux horizons artistiques

Si les 20 années suivantes restent assez stables, vers 2010, les soirées électros viennent bousculer ce rythme. «Electroz’Arènes a été un passage marquant. Les clubbeurs étaient heureux de vivre leur musique en plein air.»

Une autre édition particulière a été celle de 2015 avec l’introduction d’une soirée humour avec Florence Foresti et Gad Elmaleh. «Les années passant, nous avons été amenés à nous ouvrir et à ouvrir notre horizon artistique. C’est un plus», se réjouit la directrice.

Changement de structure

En grandissant, les tâches administratives de Rock Oz’ s’alourdissent. «Les contraintes de sécurité et autres sont devenues de plus en plus pesantes», explique la directrice artistique, qui auparavant dirigeait l’entier de la manifestation. Ainsi, depuis 2019, la direction est assurée par le conseil de fondation.

Des entraves aussi en augmentation en raison des arènes nécessitant des travaux de restauration importants. «Même si nous aurons un pincement au cœur en les quittant, d’un côté organisationnel c’est un soulagement», admet Charlotte Carrel, en y voyant aussi une opportunité. «Ça nous pousse à créer un nouveau projet, à nous renouveler, à évoluer…» Une page qui se tourne pour Rock Oz’.

Quelles soirées fétiches en 2022?

Dire quels spectacles elle préfère dans cette édition est un exercice difficile. «Nous terminons comme nous avions commencé, il y a 30 ans, avec une soirée entièrement suisse et je sais que des surprises se préparent, mais on ne m’a pas tenue au courant», sourit-elle. Dans le désordre et de manière non exhaustive, elle cite: Yann Lambiel, les sœurs Berthollet, Gjon’s Tears; Gims et «sa voix parfaite pour le site»; Robin Schulz, «No1 des DJ avec son album Tomorrowland»… Les yeux scintillent, le spectacle continue.

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus