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Si Montbrelloz m’était conté…

Dans son nouvel ouvrage fouillé, le Staviacois Maurice Losey remonte l’histoire du village aujourd’hui staviacois, de la préhistoire à aujourd’hui, entre la présence des chevaliers de l’Ordre de Malte, les familles bourgeoises du lieu et ses deux églises.

Maurice Losey, féru d’histoire et de généalogie.Photo ik

Isabelle  Kottelat

Isabelle Kottelat

15 décembre 2022 à 01:00

Si Montbrelloz m’était conté, il me raconterait que ce petit village broyard qui fait aujourd’hui partie de la commune d’Estavayer accueillait les pèlerins qui se rendaient à Jérusalem. Les chevaliers de Malte s’y étaient établis à la fin du XIIe siècle. Connus sous le nom d’Hospitaliers, ils offraient le gîte de passage aux chevaliers et pèlerins. En 1315, ils passent sous la commanderie de La Chaux et deviennent Hospitaliers de Saint-Jean qui desservent la paroisse de Montbrelloz de 1322 à 1555. Des similitudes avec sa voisine Sévaz dont le prieuré accueillait les pèlerins en chemin pour Rome.

Si Montbrelloz m’était conté, il me montrerait son grenier des chevaliers de Malte, rappelant cette présence ancestrale, lui qui est toujours debout à deux pas de l’ancienne église.

Si Montbrelloz m’était conté, il me raconterait que son nom vient du latin Mons berula, la berle, le cresson des fontaines, puis Mons Brenloz – Hospitale de Jherusalemzu. Si Montrelloz m’était conté, il me dirait qu’il formait déjà une seule et même communauté avec la ville d’Estavayer-le-Lac et 13 villages alentour confirmée au XVe siècle.

Si Montbrelloz m’était conté, il me parlerait des familles bourgeoises de Montbrelloz, les Ansermet, Bourdilloud, Ducarroz, Gindroz, Millet, Marmy, Mottet, Vesy, Lenweiter.

La problématique des heimatlos

Si Montbrelloz m’était conté, il expliquerait par le menu la problématique du Heimatlosat «qui a pris au XIXe siècle des allures de véritable fléau national». Ces apatrides renvoyés de village en village parce qu’aucun ne voulait les prendre en charge jusqu’à 1837 où l’Etat de Fribourg résolut le problème en fixant que chaque commune devait recevoir au minimum deux heimatlos (ou heimathlos).

Avec toutes ces histoires et bien plus encore, Montbrelloz est conté dans un nouvel ouvrage à paraître ces jours sous la plume et les recherches toujours fouillées de Maurice Losey. Le Staviacois féru de généalogie et d’histoire locale n’a pas raccroché sa passion et vient de sortir Si Montbrelloz m’était conté, son 9e livre.

«De Montbrelloz, je ne savais que deux choses: qu’il avait abrité l’Ordre de Malte et une léproserie, raconte Maurice Losey. C’est par une circonstance assez spéciale que j’ai été mis en relation avec Patrice Ansermet, de Montbrelloz, qui lui, à sa manière, collectionne les coupures de presse et photos qui relatent la vie communautaire de Montbrelloz et ses environs. Après avoir pris connaissance de ses archives, j’ai eu l’idée de faire revivre l’histoire de ce charmant village qui a le bonheur de posséder deux églises.»

En effet, en 1960, pour remplacer l’ancienne église de Montbrelloz qui a subi l’outrage du temps et dont les murs n’offrent plus la sécurité voulue, le conseil paroissial en fait construire une nouvelle dont la forme triangulaire rappelle celle d’un bateau. Enfant de Montbrelloz, l’abbé Claude Ducarroz y célèbre sa première messe. C’est son frère, un certain Bernard Ducarroz qui se bat pour sauvegarder l’ancien édifice dans les années 1980, suggérant la constitution d’une nouvelle association: les Amis de la vieille église de Montbrelloz.

Les personnes intéressées par l’ouvrage s’adresseront à Maurice Losey au 079 856 15 23 ou via loseym@bluewin.ch

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