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Trop de phosphore et le lac étouffe

Le niveau de phosphore du lac de Morat serait trop élevé selon une étude. Des solutions sont évoquées.


PK

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19 novembre 2020 à 01:00

Les eaux du lac de Morat, où se concentrent les eaux du bassin versant de la Broye, possèdent un niveau de phosphore trop élevé. Une étude, mandatée par le Service de l’environnement du canton de Fribourg et menée en collaboration avec le canton de Vaud, montre que le flux de phosphore vers le lac de Morat serait aujourd’hui de 18 tonnes par an.

Cela représente 7 tonnes annuelles de trop, à lire les conclusions de l’étude qui a porté sur l’entier du bassin versant hydrologique du lac de Morat, soit 690 km

Le phosphore ne favorise-t-il pas les nutriments pour les poissons? «C’est un argument souvent avancé par les pêcheurs, mais le lac de Morat n’est pas seulement un aquarium. La faune piscicole est importante, tout comme l’écosystème et les baigneurs. A moyen terme, maintenir un bon équilibre sera aussi profitable pour la pêche professionnelle», relève Eric Mennel, chef de la section protection des eaux au Service de l’environnement.

Une modélisation montre que les flux de phosphore proviennent d’«apports diffus» (60%), à savoir principalement l’agriculture, des stations d’épuration (28%), des réseaux d’évacuation des eaux (7%) et des dépositions atmosphériques (5%). A l’avenir, le traitement des micropolluants par des STEP régionales aujourd’hui en projet (Lucens, Payerne, Basse-Broye-Vully, Morat et Ecublens) permettra de mieux filtrer le phosphore. Cette substance étant surtout charriée par des engrais organiques, contacts ont été pris avec les milieux spécialisés dans l’agriculture pour les suites à donner au rapport. «On pourra par exemple éviter l’épandage sur des terrains sujets au ruissellement», illustre Eric Mennel.

Il explique principalement la concentration élevée du lac de Morat par sa taille modeste, comparée à l’étendue du bassin versant, qui est très grande. Le lac a atteint des niveaux élevés dès le début des années 1980. Et même si les mesures prises ont permis de diviser par dix la teneur en phosphore, celle-ci reste plus élevée que dans d’autres lacs, comme celui de Neuchâtel.

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