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Un budget à la hauteur des ambitions

Jeudi dernier, les élus payernois ont approuvé le budget 2023 tel que prévu par la Municipalité. Une petite partie de la droite a tenté de sabrer, sans succès, les nouveaux postes de travail souhaités par l’exécutif.

Si la commune a décidé de faire des économies d’énergie (ici une photo d’archives de l’Hôtel de ville), la Municipalité entend bien aller au bout de ses ambitions avec des postes de travail supplémentaires.Photo rémy gilliand/A

Rémy  Gilliand

Rémy Gilliand

22 décembre 2022 à 01:00

A quelques minutes de l’ultime séance du Conseil communal de l’année, jeudi dernier, courait la rumeur que cette soirée pourrait être longue, avec une armada d’amendements prévus au budget. Et effectivement, ce ne sont pas moins de neuf amendements qui ont été proposés «courageusement» par le conseiller PLR Christian Gauthier. Ils concernaient autant de postes de travail supplémentaires souhaités par la Municipalité, soit 5,6 EPT. Dans l’élaboration de son budget, cette dernière a notamment émis le souhait d’engager un chargé de communication et promotion de la ville, un juriste, un chef de secteur à l’animation socioculturelle et intégration, un délégué à l’énergie et au développement durable et divers postes dans les services techniques. Dans son programme de législature, l’exécutif avait fait part de sa stratégie ambitieuse et de sa volonté de s’entourer des bons profils.

Les neuf amendements refusés

«Je n’ai jamais vu une hausse aussi élevée du nombre d’EPT. Pour 2023, cela représente plus de 518 000 francs de charges en plus», s’est inquiété Christian Gauthier.

Malgré la baisse d’impôts de trois points votée il y a un mois par le même conseil, la Municipalité n’a pas changé son fusil d’épaule quant à son budget. «Cette décision nous éloigne de l’équilibre budgétaire. Mais la ville grandit et nous devons fournir de nouvelles prestations à nos citoyens. Couper les charges et diminuer les revenus ne va pas nous permettre de réaliser nos ambitions», a plaidé le syndic, Eric Küng. Il a été rejoint par le conseiller PSIP Sébastien Pedroli, martelant que la commune avait «les moyens d’être ambitieuse, afin de montrer une bonne image».

L’UDC Urs Berchtold, allergique à cette augmentation des postes de travail, a fait un comparatif qui a détendu l’atmosphère. «Si on a une baisse de salaire, on n’a pas les moyens d’aller en vacances aux Maldives, mais on peut aller au Tessin», estime l’élu, soucieux des frais de personnel toujours plus grands. «Une fois ces postes obtenus, la Municipalité ne va jamais revenir en arrière», a expliqué le membre de la commission financière, qui n’a pas signé le rapport.

Par la voix de sa présidente, Sarah Neuhaus, la commission financière soutenait pourtant les vues municipales: «Chaque poste est lié à un axe stratégique du programme de législature.»

Pour chaque poste de travail, Christian Gauthier a donc déposé un amendement. Après un échec au premier amendement, rejeté très clairement, l’élu persévérant a encore tendu la joue huit fois. Et chaque vote a été sans pitié. Suivi par une quinzaine de parlementaires au début, le soutien s’est peu à peu atrophié, pour n’arriver qu’à cinq voix à mi-parcours. Christian Gauthier n’a donc pas été suivi par son camp, pourtant majoritaire, ni même par l’entier de l’UDC.

On relèvera que chaque poste a été défendu bec et ongles par les municipaux. Notamment celui concernant la police des constructions. «Ce nouveau poste de collaborateur technique est nécessaire, car lorsque je suis arrivée à la Municipalité l’an dernier, il y avait 300 dossiers en retard, c’est inadmissible», a insisté la municipale Monique Picinali.

Mis à part ces nouveaux postes, le budget n’a pas suscité de grandes questions, sauf peut-être une dépense de 22 000 francs concernant la création d’une terrasse à la Brasserie Notre-Dame et son financement. Dans sa lancée, le conseiller Roland Bucher (plr) s’est aussi inquiété de l’équilibre des comptes concernant les vignes.

Au final, le budget 2023, revu et corrigé suite à la baisse du taux d’impôts, a été adopté à une très large majorité (54 oui, 2 non, 1 abstention). Avec des charges de l’ordre de 49 431 750 francs, il présume un excédent de charges de 1 427 593 francs, après amortissements. La réduction de 3 points d’impôts représente la somme de 630 000 francs en déduction des revenus.

Langage: la patate chaude…

Ce soir-là, les élus devaient aussi se prononcer sur la motion émanant des désormais anciennes conseillères Léa Bucher et Fiona Donadello (PSIP), intitulée: «Pour une ville qui prend en compte toute sa population». Elles y abordaient les chapitres de l’écriture inclusive et du langage épicène dans les communications communales. «On ne peut décider que si les choses sont claires. Tout ceci manque de clarté. L’UDC va refuser ce préavis», a indiqué Delphine Morrisset.

«Je ne suis pas convaincu de la nécessité de nous prononcer sur ce sujet. De nombreuses administrations reviennent en arrière. Je vais refuser et laisser la Municipalité décider», a plaidé Christian Gauthier. Comprenant le dilemme, le syndic a alors pris la décision de retirer ce préavis.

Un terrain pour la caserne

Le dernier préavis de cette année 2023 concernait la constitution d’un droit de superficie distinct et permanent au second degré sur une parcelle en faveur du SDIS Broye-Vully, en vue de la construction d’une nouvelle caserne (voir La Broye du 8 décembre). Bien qu’unanime, la commission, par la voix de son rapporteur Francis Collaud (plr), a regretté de devoir sacrifier un terrain à vocation artisanale et commerciale pour cette implantation.

Dans ses communications, la Municipalité a informé que la mise à l’enquête du skatepark au Stade municipal était prévue pour le mois de janvier prochain. Le début des travaux pourrait avoir lieu durant l’été, et la mise en service avant l’automne.

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