Logo

Actualité

Un coup de poing qui va faire du bien!

Entre vendredi soir et lundi aux premières heures, le tapis bitumeux de la route de Berne a été totalement remplacé de la jonction sud de Moudon au viaduc qui surplombe la Broye et la place de la Gare. Un week-end pénible pour les riverains, mais ils seront récompensés.

Pour assurer une couche de roulement uniforme, il est important d’éviter les arrêts. Il faut donc une coordination sans faille de l’ensemble. La vitesse, si on peut dire 3,5 mètres/minute, est donnée par la finisseuse. L’alimentateur de bitume, au centre, est piloté via un rayon laser pour demeurer à la distance exacte qui permet de charger alternativement les deux finisseuses qui avancent de concert, mais légèrement décalées. Les camions acheminant le goudron sont thermiques et maintiennent ce dernier à la température nécessaire pour assurer une pose optimale. A noter que le camion prend, une fois en place pour vider son chargement, la même vitesse que l’ensemble puisque au point mort il est alors poussé par l’alimentateur.Photo dap

Danièle  Pittet

Danièle Pittet

15 juillet 2021 à 02:00

Rabotage, nettoyage, collage, pose d’une couche de béton bitumineux de base, nouvel encollage, pose d’une couche de béton bitumineux de finition phonoabsorbant, marquage, un kilomètre de chaussée de la RC 601, dite aussi route de Berne, a été l’objet de toutes les attentions le week-end dernier à Moudon.

Si l’on imagine aisément que le voisinage a été soumis à rude épreuve, c’est pour la bonne cause puisque, à l’arrivée, les nuisances sonores de cet axe extrêmement utilisé seront moindres. Les bordiers, comme la commune, avaient d’ailleurs été tenus informés par la Direction générale de la mobilité et des routes (DGMR) et nombre d’entre eux ont profité de cette proximité, et peut-être d’une certaine difficulté à trouver le sommeil, pour suivre les travaux de leurs balcons.

L’opération coup de poing avait dû être différée d’une semaine à cause de la météo et même si la pluie s’est invitée samedi soir, elle n’a pas réussi à entraver une marche en avant impressionnante.

Comme un ballet

Tout a commencé en début de soirée vendredi. A 20 h, la circulation a été détournée de l’entrée nord de Moudon jusqu’à Bressonnaz en passant par Valacrêt. Notons qu’il a fallu prévoir un piquet à la hauteur de la sortie sud de Moudon pour empêcher les usagers qui ne suivaient pas la déviation indiquée de tenter de reprendre la RC 601 dans le périmètre des travaux.

Puis le ballet a commencé. Les fraiseuses se sont mises en marche pour enlever 9 cm du revêtement existant sur la chaussée, suivie des balayeuses, alors que des ouvriers s’activaient pour préparer les détails autour des bouches de récupération d’eau, le long des bords de la route et aux jonctions avec le revêtement maintenu.

Le planning était soutenu et il a été tenu. La première phase s’est terminée vers 2 h du matin. La sous-couche parfaitement nettoyée, l’encollage a pu commencer, et dès 8 h, la première couche de béton bitumineux de 6 cm a été posée. Le travail s’est poursuivi par un nouvel encollage et, dimanche matin, la pose de la couche de finition, un tapis phonoabsorbant, a pu commencer. C’est un travail de précision qui emploie des techniques sophistiquées et de l’informatique, mais l’humain est toujours de la partie. Alors que les finisseuses laissent place aux rouleaux compresseurs, on assiste aussi au ballet des ouvriers qui assurent les joints et tous les détails qui font la différence.

Dans le cas présent, c’est la première fois que le canton de Vaud pose ce type de tapis phonoabsorbant. Il est en effet renforcé par des fibres de kevlar et sa durée de vie devrait ainsi être prolongée de 5 ans pour atteindre 15 à 20 ans selon, évidemment, l’utilisation de la chaussée.

Pico bello

On pourrait croire que poser un tapis bitumineux est aisé, mais il n’en est rien et pour un phonoabsorbant c’est même quasiment un travail d’orfèvrerie. En effet, pour lui garder toute sa capacité d’absorption du bruit, il ne faut pas trop le compacter sans pour autant compromettre sa résistance. C’est ainsi que des mesures sont effectuées par un spécialiste tous les dix mètres de chaque piste pour déterminer le compactage et guider les rouleaux compresseurs qui agissent à la demande des gros aux plus petits pour toucher à la perfection. Ce même spécialiste contrôle aussi la température du goudron (+ de 170 °C) ainsi que sa «texture» afin de s’assurer de sa qualité.

Sur ce week-end d’intervention, plus de 100 personnes se sont activées sur le chantier et un nombre impressionnant de camions sans oublier des machines de chantier impressionnantes.

Rappelons également que le choix de travailler en une fois, assez rare sur une route, même cantonale, a été fait pour la RC 601 car elle absorbe un trafic journalier de plus 12 500 véhicules légers et 900 camions. La facture de ce chantier mené à Moudon, entièrement à charge du canton, est de plus de 700 000 francs.

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus