Un peu de marge pour les producteurs de tabac

«L’année dernière a été la pire des années pour la culture du tabac», relève Fabrice Bersier, agriculteur et président de SwissTabac. Des sols trop humides au printemps au moment des plantations et en juillet au moment des récoltes, d’abondantes précipitations et de la grêle expliquent ce résultat médiocre de 2021.

La production de l’an dernier a donné de la marge à la récolte actuelle. «Cette situation permet une augmentation du kilo à l’hectare en 2022. Les quotas sont définis chaque année», précise Fabrice Bersier (lire La Broye du jeudi 7 juillet.)

Cette année, la récolte du tabac a débuté avec une semaine à 10 jours d’avance. «Le potentiel pour une bonne récolte est là. Les feuilles de tabac sont belles», décrit Fabrice Bersier.

Cependant, rien n’est encore gagné. «Cette période caniculaire est très compliquée. L’après-midi, il fait très chaud. Le tabac manque d’eau dans les feuilles pour sécher correctement. La situation n’est pas optimale, mais malgré tout assez saine», résume-t-il.

Pour pallier le manque de teneur en eau, les agriculteurs ajustent leurs séchoirs en y amenant de l’humidité. «On doit s’adapter», ajoute Fabrice Bersier, qui indique que le bilan de cette récolte ne sera connu qu’une fois le tabac séché.

Après d’importantes discussions entre les producteurs et l’industrie du tabac, depuis cette année, seuls les jeunes ayant 15 ans révolus peuvent travailler sur les exploitations. «Cette limite répond à une tendance générale dans divers secteurs», souligne Fabrice Bersier.